L’activité physique, et à l’inverse le comportement sédentaire, affectent le développement physique et cognitif des jeunes enfants. Ce thème vous propose de mieux comprendre l’impact de ses pratiques sur les habiletés motrices, le bien-être psychologique, les compétences sociales et la maturité émotionnelle, ainsi que les pratiques recommandées chez le jeune enfant.

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Activité physique

L’activité physique chez les jeunes enfants : une habitude amusante et saine
Activité physique : L’activité physique chez les jeunes enfants : une habitude amusante et saine
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Activité physique

L’activité physique chez les jeunes enfants : une habitude amusante et saine (Parents autochtones)
Activité physique : L’activité physique chez les jeunes enfants : une habitude amusante et saine (Parents autochtones)
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Synthèse

Éditeur au développement du thème : John Reilly, Ph.D., University of Strathclyde, Royaume-Uni

Thème financé par :

The Lawson Foundation

Est-ce important?

L’obésité infantile est un problème croissant dans plusieurs pays du monde. En 2005, le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui présentaient un surplus de poids était d’environ 20 millions. Malgré la croyance populaire selon laquelle les enfants sont naturellement actifs, leur taux d’activité physique est faible dans plusieurs pays. En fait, les comportements associés à un style de vie sédentaire prennent beaucoup de place dans la routine quotidienne des jeunes enfants. Les comportements sédentaires, comme regarder la télévision ou jouer à des jeux informatiques, entraînent typiquement une faible dépense énergétique. Ces comportements ne sont pas nécessairement opposés à l’activité physique, puisqu’un enfant qui pratique des activités physiques peut aussi adopter beaucoup de comportements sédentaires. Cependant, comme un style de vie sédentaire peut entraîner des conséquences négatives sur la santé à long terme et que l’activité physique a des effets positifs sur la santé et le développement des enfants, il est important de trouver des moyens d’encourager les enfants à développer des habitudes de vie saines dès leur plus jeune âge. 

Que savons-nous? 

Les activités sédentaires sont souvent introduites très tôt dans la routine quotidienne des nourrissons et leur prévalence augmente régulièrement jusqu’à l’âge préscolaire, tandis que les taux d’activité physique ont tendance à être faibles à la maison et dans les garderies. Les lignes directrices publiées au Canada et en Australie, tout comme celles émises par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et qui forment les Directives en matière de mouvement sur 24 heures, allient les recommandations axées sur l'activité physique chez les jeunes enfants à celles consacrées au sommeil et aux comportements sédentaires. Ces lignes directrices varient en fonction du stade de développement. 

Facteurs associés à l’activité physique 

Plusieurs facteurs sont reliés à l’activité physique. Les garçons et les filles qui ont des parents actifs et qui passent beaucoup de temps à l’extérieur sont typiquement les plus actifs physiquement. Les prédicteurs de l’activité physique varient selon les caractéristiques de l’enfant (ex. âge) et le contexte/environnement (ex. maison vs garderie). Par exemple, dans les milieux préscolaires, les services de garde et les maternelles, les enfants sont plus actifs 1) lorsqu’ils jouent dans un environnement qui n’est pas confiné 2) lorsque la durée de la récréation est plus courte et 3) lorsque le personnel est formé pour faire participer les enfants à des activités physiques. Fournir aux enfants des équipements de jeu fixes ou portatifs et des occasions de faire de l’activité physique augmente aussi leur niveau d’activité. 

Impacts de l’activité physique 

L’inactivité physique chez les jeunes enfants est un facteur de risque pour plusieurs problèmes de santé tels qu’une élévation de la tension artérielle, un gain de poids, une masse adipeuse excessive, une hausse du mauvais cholestérol, des difficultés respiratoires, des maladies cardio-vasculaires et des problèmes osseux. 

Les bénéfices de l’activité physique sur le développement de l’enfant vont bien au-delà de la santé physique. En effet, l’activité physique a un impact sur les habiletés motrices, le bien-être psychologique, les compétences sociales et la maturité émotionnelle. À l’inverse, les comportements sédentaires sont considérés menaçants pour le développement cognitif des jeunes enfants. Les enfants d’âge préscolaire qui passent trop de temps devant les écrans sont plus à risque de présenter des difficultés cognitives à l’école, comme un déficit de l’attention, des habiletés langagières limitées, de faibles résultats scolaires et une capacité de mémoire peu développée (mesurée par la longueur d’une liste d’éléments qu’une personne peut retenir). Des comportements psychosociaux précis sont aussi renforcés par le temps passé devant les écrans. Ces comportements comprennent l'agressivité, l'intimidation, l'agressivité envers les frères et sœurs, les problèmes avec les pairs, les symptômes d'anxiété ou de dépression. 

Le temps total passé devant les écrans a aussi une incidence indirecte sur les jeunes enfants en déplaçant le temps consacré à l’activité physique et au sommeil et en déplaçant des formes plus bénéfiques de comportement sédentaire (comme la lecture ou les interactions avec les membres de la famille). Le choix du moment de l’activité de visionnement des écrans a aussi de l’importance : par exemple, dans l’heure ou juste avant l’heure du coucher est néfaste pour le sommeil pendant la petite enfance. 

Que peut-on faire? 

Pour encourager les enfants à développer un style de vie actif, plusieurs organisations recommandent de limiter le temps consacré à des comportements sédentaires et de promouvoir l’activité physique dans la famille et à la garderie. Par exemple, les autorités américaines et australiennes recommandent que les enfants âgés de moins de 2 ans ne regardent pas la télévision et que ceux âgés entre 2 et 5 ans ne regardent qu’une à deux heures de télévision par jour. Les nouvelles lignes directrices précisent l'intensité de l'activité physique (à savoir si l'activité devrait constituer un effort léger, modéré ou soutenu) pour les enfants d'âge préscolaire. Actuellement, on recommande 60 minutes d'activité d'intensité modérée à soutenue (également dénommée jeu physique ou jeu énergique), faisant partie des 180 minutes totales d'activité par jour. De plus, pour les nourrissons, les lignes directrices les plus récentes suggèrent du temps consacré à la position sur le ventre (soit, un cumul de 30 minutes par jour sur l'ensemble de la journée). 

Les parents peuvent encourager la participation de leurs enfants à des activités physiques en étant eux-mêmes actifs, ce qui fait d’eux des modèles positifs pour leurs enfants. Ils doivent aussi leur fournir de nombreuses opportunités d’être actifs (ex. prendre une courte marche au lieu de faire une balade en poussette) et limiter le temps que les enfants consacrent aux comportements sédentaires (p. ex., le temps passé devant les écrans). Les parents sont aussi responsables d’offrir un environnement sécuritaire et sans risque où leur enfants peuvent être physiquement actifs, à l’intérieur et à l’extérieur. Les parents doivent également s’assurer de donner des possibilités équivalentes d’être actifs aussi bien à leurs fils qu’à leurs filles. Pour favoriser l’activité physique à la maison, les décideurs politiques devraient faire de l’éducation et du support aux parents une priorité. De même, le fait de mettre plus l’accent sur le droit de jouer pourrait dicter les changements à apporter en matière de politiques afin d’améliorer les niveaux des comportements de mouvements sur 24 heures dans la petite enfance. Dans les milieux de garde, l’activité physique peut être favorisée en intégrant des exercices physiques d’intensités variées, à l’intérieur et à l’extérieur, dans la routine quotidienne des enfants; il faut aussi rendre ces activités plus plaisantes. De plus, offrir plusieurs périodes de jeu libre de courte durée est une façon de s'appuyer sur la tendance innée des enfants à être actifs au début des séances de jeu. Également, les enfants devraient avoir accès à un site extérieur suffisamment grand où se trouvent des espaces ombragés et des équipements portatifs. Former les éducateurs et éducatrices des milieux de garde à intégrer l’activité physique dans leur programme a aussi été identifié comme une stratégie gagnante pour susciter la participation des enfants à des activités physiques.

 

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À lire

Comment faire bouger les enfants et les rendre actifs?

Les activités sédentaires (p. ex., regarder la télévision) font souvent partie de la routine quotidienne d’un enfant dès leur plus jeune âge et elles augmentent jusqu’aux années préscolaires. Afin d’aider les enfants à être plus actifs,

les parents peuvent :

  • donner l’exemple en étant actifs;

  • fournir des occasions d’être actifs (p. ex., faire de courtes marches plutôt que de prendre la poussette, limiter le temps devant l’écran);

  • offrir des environnements sécuritaires où les enfants peuvent courir, sauter, grimper, danser, etc.;

 les éducateurs peuvent : 

  • intégrer l’activité physique à la routine quotidienne des enfants (tant à l’intérieur qu’à l’extérieur);

  • permettre aux enfants d’aller jouer dehors dans un environnement sans contrainte; 

  • suivre une formation afin de savoir comment inciter les enfants à faire de l’activité physique.

L’activité physique fait une différence dans la santé physique et le développement général des enfants. Nous devrions tous encourager les enfants à adopter un style de vie actif.

Publications

Interventions visant à promouvoir l’activité physique chez les jeunes enfants

L’activité physique, le comportement sédentaire et le sommeil chez les nourrissons, les tout-petits et les enfants d’âge préscolaire

L’activité physique chez les jeunes enfants : Commentaire thématique