Peut-on améliorer les résultats des enfants en modifiant les connaissances des parents, leurs attentes dysfonctionnelles et la régulation de leurs émotions?


University of Queensland, Australie
, 3e éd.

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Introduction

Dans la littérature qui porte sur la formation des parents, les descriptions d’une intervention réussie auprès des parents et les explications des difficultés concernant l’éducation des enfants reposent de plus en plus sur les éléments cognitifs et affectifs liés aux conduites parentales.1,2 Dans une certaine mesure, on a présumé que les parents doivent comprendre ce qui est adapté à l’âge de l’enfant pour développer des attentes raisonnables envers lui. Cependant, les preuves qui indiquent que les programmes de soutien parental qui se déroulant pendant la petite enfance et ciblent explicitement les changements cognitifs et affectifs entraînent de meilleurs résultats que ceux davantage basés sur les habiletés comportementales qui sont moins claires. Cet article examine la base conceptuelle et empirique des stratégies consistant, par exemple, à augmenter la connaissance des parents des normes développementales, à réduire les attentes inappropriées par rapport à l’âge ou les attributions dysfonctionnelles et à augmenter la capacité des parents à réguler leurs propres émotions.

Sujet

Le facteur de risque le plus solide, potentiellement modifiable, et qui contribue au développement des problèmes comportementaux et affectifs des enfants est la qualité de l’éducation des enfants. Les données provenant de la recherche génétique, épidémiologique, corrélationnelle et expérimentale montrent que les pratiques parentales ont une influence importante sur le développement de l'enfant.3

Problèmes

Bien que la recherche ait examiné les connaissances des parents en tant que facteur de risque d’un plus faible développement de l'enfant dans plusieurs domaines, on ne comprend pas clairement les mécanismes par lesquels ces connaissances ont un impact sur le développement et le comportement des enfants. De plus, les études qui ont spécifiquement évalué les changements de connaissances parentales ont des limites méthodologiques et n’ont pas défini les processus de ces changements. Elles n’ont pas déterminé si le changement de connaissances modifiait le développement et le comportement de l'enfant ou si d’autres facteurs modifiaient l’effet.

De la même façon, il n’y a actuellement pas d’explication claire sur le lien entre les connaissances parentales, les comportements, l’humeur et l’efficacité des parents, surtout sur leur changement en fonction de l’intervention. Selon la littérature, les connaissances, les compétences et l’efficacité des parents ne sont pas nécessairement reliées,4 mais les processus qui sous-tendent le développement de divergences entre le cognitif, l’affectif et les domaines de compétence ne sont pas clairs. Par exemple, comment fait-il que les parents se sentent compétents ou pensent l’être quand des données objectives suggèrent de faibles capacités de parentalité et peu de connaissances sur le développement de l'enfant?

La littérature a insisté sur le comportement d’externalisation, la désobéissance et la psychopathologie, surtout relativement aux comportements parentaux, et plusieurs modèles de processus familiaux coercitifs conduisant à ce comportement d’externalisation ont été définis et soutenus.5

Il y a une pénurie de recherche sur les compétences de l'enfant, que ce soit en matière de comportement et de développement (social, cognitif, affectif) et sur la façon dont les comportements, les connaissances, l’humeur et l’auto-efficacité des parents interagissent avec ces compétences et les influencent.

En conséquence, alors qu’on a démontré que plusieurs interventions modifiaient les habiletés parentales et le comportement de l'enfant,1 en général, ces études ne se sont pas centrées sur les résultats en terme de connaissances parentales du développement de l'enfant.

Contexte de la recherche

Plusieurs facteurs intra-organismes influencent le développement de l'enfant; cependant, plusieurs compétences acquises par les enfants dépendent fondamentalement de leurs interactions avec les donneurs de soins et de l’environnement social plus large.

En plus des facteurs intrinsèques, comme le faible poids à la naissance, la prématurité et l’exposition à l’alcoolisation fœtale, les chercheurs ont identifié une gamme de facteurs de risques environnementaux qui contribuent au faible développement de l'enfant.

Par exemple, la pauvreté est un facteur de risque de résultats plus faibles à des tests cognitifs chez l'enfant et de problèmes de comportement plus nombreux.6 Les effets de la pauvreté sont modifiés et modérés par des quartiers désavantagés, des écoles et des services de base de faible qualité, de plus grands risques environnementaux de santé et par le stress que ces derniers causent au parent, ce qui a des répercussions sur la relation parent-enfant.7,8

Généralement, les facteurs de risque dans l’environnement de garde sont transmis dans le contexte des expériences de l'enfant lors de sa relation avec le principal donneur de soins.9

Questions clés pour la recherche

  1. Quels sont les mécanismes par lesquels les connaissances parentales influencent le développement et le comportement de l'enfant?
  2. Un changement dans les connaissances des parents modifie-t-il le développement de l'enfant ou d’autres facteurs altèrent-ils l’effet?
  3. Quel est le lien entre les connaissances, le comportement, l’humeur et l’efficacité des parents et comment l’intervention modifie-t-elle ces éléments?
  4. Comment les interventions parentales influencent-elles les compétences développementales de l'enfant?
  5. Comment renforcer l’impact des interventions parentales?

Récents résultats de recherche

L’environnement familial est un des plus importants contributeurs potentiels pour le développement des enfants.

Bradley10 a conclu qu’en général, les corrélations entre les résultats de l'inventaire Home Observation for Measurement of the Environment (HOME), (qui comprend du matériel d’apprentissage, de la stimulation langagière et à l’apprentissage, des expériences variées, de la stimulation active et des mesures de l’état développemental des enfants et de leur intelligence) sont faibles à modérées (0,2 à 0,6) pendant les deux premières années et modérées (0,3 à 0,6) chez les enfants de trois à cinq ans.

De la même façon, Jackson et Schemes11 ont découvert que les enfants d’âge préscolaire dont les mères étaient plus chaleureuses, encourageantes et qui fournissaient une stimulation cognitive à la maison avaient de meilleures habiletés langagières d’après les rapports de leurs enseignants. Plus particulièrement, quand les parents sont plus encourageants et moins autoritaires, les résultats des enfants aux tests verbaux et d’intelligence sont plus élevés quand on les examine prospectivement.12,13

De la même façon, des métas analyses ont découvert de petites à moyennes tailles d’effet pour la relation entre l’attachement mère-enfant et les relations des enfants avec leurs pairs,14 et des données indiquent que le style d’attachement prédit des trajectoires différentes en terme de régulation de l’émotion chez l'enfant.15

Les connaissances parentales du développement de l'enfant ont souvent été mentionnées comme un facteur relié au développement de l'enfant. On peut le définir comme la compréhension des « normes et étapes développementales, des processus du développement de l'enfant et la bonne connaissance des compétences nécessaires pour prendre soin de l'enfant ».16

On pense que les connaissances parentales fournissent l’organisation cognitive globale permettant d’anticiper les changements développementaux chez les enfants ou de s’y adapter.17

Les mères qui ont des connaissances réagissent avec plus de sensibilité à ce que leur enfant entreprend,18 alors que celles qui ont des attentes imprécises envers le développement de leur enfant ont tendance à être plus sévères.19-21

Des études ont indiqué que lorsque les mères connaissent mieux le développement du nourrisson et de l'enfant, elles manifestent des niveaux plus élevés de compétences parentales,16,22,23 leurs enfants ont davantage de compétences cognitives16,24 et moins de problèmes de comportement.16  

De plus, les chercheurs ont découvert une association positive entre l’auto-efficacité et la compétence parentale quand la connaissance du développement de l'enfant est élevée. Cependant, les mères qui rapportent une grande auto-efficacité parentale, mais de faibles connaissances, ont des interactions moins sensibles avec leurs nourrissons.4

Il y a peu de recherches sur les connaissances des parents et surtout sur le lien entre ces connaissances et d’autres habiletés parentales, comme la gestion du comportement, l’efficacité des conduites parentales et l’humeur des parents ainsi que les conflits concernant l’éducation des enfants.

De plus, la majorité de la recherche a porté sur des échantillons à haut risque, surtout sur les mères adolescentes ou les bébés de faible poids à la naissance ou prématurés.

Plusieurs études ont cherché à savoir si les interventions familiales et de parentalité augmentaient les connaissances parentales, et des données indiquent que c’est le cas.25-28 Cependant, généralement, ces études ne comportaient pas de groupe témoin, les échantillons étaient petits, elles portaient sur des échantillons à haut risque, mais non sur les mécanismes d’action entre l’augmentation des connaissances et les résultats potentiels des enfants.

Les croyances des parents sur le développement de l'enfant et la nature et les causes du comportement de leur enfant ont aussi été examinées comme des facteurs reliés au développement de l'enfant. Des données indiquent que les croyances inexactes des parents ou la surestimation de la performance de leur enfant amoindrissent en réalité la performance de ce dernier,29-31 et que les attentes ont un effet sur les comportements parentaux.32 Par exemple, les enfants des mères adolescentes qui ont rapporté des attentes plus positives, plus réalistes et plus matures sur les habilités parentales, sur les enfants et sur la relation parent-enfant réagissaient mieux au stress, tel que noté après observation.17

Les attentes réalistes sur les compétences des enfants ont été reliées à de meilleures compétences socio-affectives et cognitives chez ces derniers.33 Cependant, cette association peut fonctionner indirectement grâce aux comportements parentaux,34 par exemple, les attentes des mères affectent leur propre comportement, et ce comportement a un impact sur les compétences développementales de l'enfant.  

Les comportements et habiletés parentales spécifiques ont été examinés surtout en lien avec le développement du comportement agressif ou perturbateur. Les parents d’enfants agressifs sont caractérisés comme étant très punitifs et critiques envers leurs enfants,35,36 et plus susceptibles d’attribuer le mauvais comportement de leurs enfants à des causes plus naturelles, intentionnelles et stables, comparé aux parents d’enfants qui n’ont pas de problème.37-39 Ces processus d’attribution ont tendance à être plus prononcés avec le temps.40

Les interactions parent-enfant affectent plusieurs domaines du développement.41-43 Les attitudes parentales centrées sur l'enfant, sensibles et modérément contrôlantes ont été positivement associées à l’estime de soi, à la réussite scolaire, au développement cognitif et à moins de problèmes de comportement.44,45

De plus, une réceptivité très chaleureuse et contingente favorise une large gamme de résultats positifs pour le développement.46-49 Le style de gestion parentale et l’implication affective peuvent être particulièrement fondamentales pour le développement prosocial de l'enfant, l’autocontrôle et l’internalisation de normes comportementales.41 Les chercheurs ont découvert que la qualité de l’éducation des enfants était importante pour leur socialisation et que les variables des conduites parentales montrent des liens directs avec l’adaptation de l’enfant.52

La recherche sur l’humeur parentale indique que la perturbation de l’humeur maternelle et le stress sont associés à davantage de problèmes affectifs et de comportement chez l'enfant,53-55 et ce résultat a aussi été démontré pour les pères.56 Cependant, en général, le lien est plus fort pour la psychopathologie maternelle que paternelle.57

Les symptômes hautement dépressifs dans la période postpartum ont aussi été reliés à une moins bonne connaissance du développement du nourrisson.58 Le lien entre l’humeur parentale, le stress et les comportements des enfants n’est pas très clair, puisque plusieurs études n’ont pas réussi à trouver d’effet de médiation du comportement parental entre le stress et les résultats de l'enfant.53,59

Il y a moins de données appuyant le lien entre la perturbation de l’humeur parentale et le développement cognitif des enfants. Par exemple, Kurstjens et Wolke60 ont conclu que la dépression maternelle avait des effets négligeables sur le développement cognitif de l'enfant (à six ans), mais qu’elle pouvait être plus pertinente à long terme si elle était chronique, si l'enfant était un garçon et s’il y avait des risques néo-natals ou sociaux dans la famille.

Néanmoins, le stress occasionné par l’éducation des enfants pendant les années préscolaires a été relié aux estimations de la compétence sociale par les enseignants ainsi qu’aux problèmes de comportement d’internalisation et d’externalisation.59 De plus, Schmidt, Demulder, et Denham61 ont découvert qu’un stress familial plus élevé pendant les années préscolaires était associé à une plus grande agressivité infantile, à de l’anxiété et à une moindre compétence sociale à la maternelle.

La valeur des interventions concernant l’éducation des enfants vise à améliorer les pratiques de parentales

Les interventions Parent Management Training (PMT) dérivées de l’apprentissage social, de l’analyse fonctionnelle et des principes cognitifs comportementaux sont considérées comme des interventions de choix vis-à-vis des problèmes de conduite chez les jeunes enfants.62-64 Les études sur la prévention ont aussi révélé que les programmes PMT étaient efficaces.65,66 Des effets positifs ont été répétés plusieurs fois dans différentes études et pays, par différents chercheurs et auprès de plusieurs gammes de populations de clients.1

Dans les programmes PMT, on enseigne généralement aux parents à augmenter les interactions positives avec les enfants et à réduire les pratiques parentales coercitives et incohérentes. Les études qui démontrent l’efficacité des interventions PMT montrent des améliorations des perceptions parentales et des habiletés parentales, des habiletés sociales des enfants et de l’adaptation à l’école ainsi qu’une diminution des problèmes d’attention et de comportement.66,67

Les interventions PMT sont associées à des effets de grandes tailles. Les effets se généralisent souvent à divers environnements domestiques et communautaires,69,70 ils sont constants et sont associés à des niveaux élevés de satisfaction chez les participants.72  

Le PMT a été utilisé avec succès auprès de familles comprenant deux parents biologiques, des beaux-parents et des familles monoparentales. Des preuves de plus en plus nombreuses indiquent qu’une variété de modalités de prestation peut produire des résultats positifs pour les enfants,1 y compris les programmes face à face administrés individuellement,73 les programmes de groupe,74-76 les programmes d’assistance téléphonique77,78 et les programmes autodirigés.79,80 De plus, plusieurs essais sur l’efficacité des interventions PMT ont montré des effets significatifs pour les enfants qui avaient des problèmes de comportement.81,82

Conclusions

Bien que les programmes de soutien parental basés sur les modèles d’apprentissage social réussissent remarquablement bien à aider les parents à modifier le comportement de leurs enfants et à améliorer leurs relations avec eux, il nous reste beaucoup de choses à apprendre sur la façon de favoriser un changement simultané dans les domaines cognitifs, affectifs et comportementaux de la parentalité. Nous avons besoin de mieux comprendre les mécanismes cognitifs et affectifs grâce auxquels les parents deviennent plus positifs et moins négatifs envers leurs enfants.

Implications

Renforcer l’impact des interventions sur les comportements parentaux

Malgré la solidité des preuves citées plus haut sur le PMT, plusieurs orientations futures potentiellement importantes peuvent renforcer la portée et l’impact des interventions de parentalité sur la population.

Le recours au modelage et à la démonstration des habiletés parentales fondamentales est probablement une caractéristique essentielle de toute intervention efficace sur les comportements parentaux. La recherche sur la valeur de l’apprentissage par l’observation et le modelage basé sur la vidéo83-85 valide l’importance de cette approche.

Cependant, les éléments clés des modèles de changement d’attitude et de comportement (théorie de l’apprentissage social cognitif, de l’influence sociale et des modèles basés sur l’acceptation) sont encore sous-utilisés. La théorie de l’apprentissage cognitif social de Bandura83,84 est un cadre conceptuel utile pour le développement de moyens d’interventions, puisqu’elle souligne l’importance des facteurs externes et internes, y compris les mécanismes cognitifs associés qui influencent le comportement humain. Cette théorie indique l’importance d’utiliser des stratégies qui augmentent l’auto-efficacité parentale et qui créent des attentes de résultats favorables, ce qui ensuite augmente les intentions comportementales des parents, leur propre établissement de normes de performance personnelle et l’auto-évaluation de leur performance.

Le modèle d’influence sociale86 est aussi un guide conceptuel utile pour orienter le développement des moyens d’interventions puisqu’il souligne les principes fondamentaux qui favorisent la réussite de la persuasion et de l’influence; par exemple, à tel point que les interventions utilisent a) le pouvoir de la validation sociale par des personnes similaires ou que l’on apprécie (c’est-à-dire « d’autres personnes comme moi le font »); et b) la tendance humaine à agir conformément aux engagements antérieurs vis-à-vis des autres et aux valeurs très enracinées. Ces interventions ont donc tendance à avoir plus d’influence sur les attitudes des spectateurs, leurs intentions et leurs comportements.

Enfin, les modèles basés sur l’acceptation du changement de comportement87 soulignent l’importance de gérer les pensées et les sentiments pénibles de façon à ce qu’ils n’empêchent pas d’agir.

Afin de renforcer l’impact de l’intervention sur les habiletés parentales, divers éléments provenant de la théorie de l’apprentissage social et de celle de l’influence sociale pourraient être utilisés pour améliorer les changements des comportements des parents, leur affect et leur cognition.

Les parents sont plus susceptibles d’acquérir les habilités, d’augmenter leurs intentions de les implanter, de les implanter réellement et de les maintenir quand les compétences parentales ciblées sont modelées et démontrées et aussi a) quand on modifie les attributions ou les croyances dysfonctionnelles qui concernent les raisons pour lesquelles les comportements des enfants sont modifiés; b) les attentes positives et l’auto-efficacité sont augmentées; c) les soutiens sociaux sont activés et d) les parents apprennent à gérer les émotions désagréables qui interfèrent avec les conduites parentales efficaces.

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Pour citer cet article :

Sanders MR, Morawska A. Peut-on améliorer les résultats des enfants en modifiant les connaissances des parents, leurs attentes dysfonctionnelles et la régulation de leurs émotions?. Dans: Tremblay RE, Boivin M, Peters RDeV, eds. Tremblay RE, éd. thème. Encyclopédie sur le développement des jeunes enfants [en ligne]. https://www.enfant-encyclopedie.com/habiletes-parentales/selon-experts/peut-ameliorer-les-resultats-des-enfants-en-modifiant-les. Actualisé : Décembre 2014. Consulté le 19 avril 2024.

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