Vaccination des enfants et santé cérébrale
David W. Scheifele, M.D.
University of British Columbia and Child & Family Research Institute, Canada
Introduction et sujet
Les avantages de la vaccination de routine des enfants peuvent être définis de plusieurs façons : ils évitent des décès, ils réduisent les coûts liés aux soins de santé et ils évitent de la souffrance, tous des aspects importants. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estiment que les vaccins de base pour les enfants (tableau 1) sont administrés à plus de 100 millions d’enfants, qu’ils sauvent plus de 2,5 millions de vies par année et qu’ils pourraient sauver 2 millions de vies additionnelles s’ils étaient accessibles à tous.1 Les vaccins pour les enfants permettent soit d’économiser (p. ex., le vaccin contre la rougeole), soit de représenter une valeur ajoutée (p. ex., les vaccins contre la méningite). La plupart des infections ciblées par les vaccins peuvent entraîner des lésions cérébrales (tableau 2). La lutte contre la maladie évite donc ces complications et préserve la santé cérébrale. Cet article a pour but de décrire brièvement les conditions neurologiques les plus communes que les vaccins de routine pour enfants permettent d’éviter en reconnaissant que certains vaccins décrits ne sont pas utilisés dans tous les pays et que les risques de contracter une maladie varient selon la géographie et la santé de la population (p. ex., prévalence d’infections au virus de l’immunodéficience humaine [VIH]). Cette information vise à aider les fournisseurs de soins de santé à comprendre et à expliquer les principaux avantages de la vaccination.
Résultats de la recherche
1. Infections infantiles contagieuses
Les infections infantiles très contagieuses entraînant de la fièvre et des éruptions cutanées (la rougeole, la rubéole et la varicelle) ou les oreillons engendrent rarement des complications, mais comme presque tous les enfants peuvent les contracter, l’accumulation des lésions neurologiques devient considérable.
1a. Rougeole
La rougeole déclenche une fièvre particulièrement forte provoquant des convulsions fébriles dans 1 cas sur 25 à 30. Bien qu’elles soient effrayantes pour les parents, la plupart des poussées fébriles simples n’entraînent aucune conséquence. Toutefois, certaines poussées fébriles atypiques peuvent être prolongées (état de mal épileptique). Si l’enfant n’obtient pas de soins médicaux immédiatement et si ses voies respiratoires ne sont pas examinées adéquatement, il pourrait souffrir d’une hypoxie cérébrale.
Dans environ 1 cas sur 1 000, la rougeole se complique d’une encéphalite aiguë. Dans un pays où le taux de naissance est de 100 000 enfants par année, cela signifie qu’environ 100 enfants souffriront chaque année d’une encéphalite liée à la rougeole et que, cumulativement, environ 1 500 enfants en souffriront avant d’atteindre l’âge de 15 ans. Généralement, l’encéphalite liée à la rougeole est sévère et accompagnée d’un taux élevé de lésions cérébrales subséquentes, d’un retard de développement et de poussées fébriles répétitives chez les survivants.2 L’infection peut également entraîner une encéphalomyélite avec auto-immunité de la protéine de myéline de base (MBP).3
De plus, la rougeole peut déclencher une encéphalite qui progresse lentement. Chez les enfants immunodéprimés, l’encéphalite à corps d’inclusion occasionnée par la rougeole se développe après environ six mois. Une infection plus lente, connue sous le nom de panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS), touche les enfants en santé de 7 à 10 ans après qu’ils ont attrapé la rougeole et elle progresse jusqu’à un état végétatif, et la mort survient deux ou trois ans après le diagnostic.4 Heureusement, la PESS est rare et elle frappe environ un enfant sur un million.
Grâce au vaccin contre la rougeole, les encéphalites aiguës et chroniques sont évitées et le risque de convulsions fébriles est beaucoup moins grand. Le vaccin entraîne de la fièvre dans environ 5 % des cas la première fois et elle est quelquefois assez forte pour déclencher des poussées fébriles chez les individus qui sont enclins à faire des convulsions. Aux États-Unis, le taux estimé de poussées fébriles après le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) était environ de 1 sur 3 000, un taux 100 fois moins élevé qu’après avoir attrapé la rougeole.5
1b. Oreillons
Généralement, les oreillons sont une infection bénigne, mais les complications sous forme d’infections du système nerveux central (SNC) sont étonnamment fréquentes. Jusqu’à 1 cas sur 10 présentera une inflammation méningée, pouvant être accompagnée de maux de tête sévères, d’une grande raideur de la nuque et d’une pléocytose du liquide céphaloradichien (LCR). Généralement, cette condition est autolimitative et se résorbe en moins d’une semaine. Environ 10 % des cas d’infection du SNC (un enfant sur 1 000) seront plus sévères et présenteront une encéphalite ou une surdité nerveuse. En l’absence de programmes de vaccination, les oreillons contribuent beaucoup à la surdité acquise. L’encéphalite des oreillons est généralement sévère et prolongée, et elle peut entraîner des lésions cérébrales permanentes avec hydrocéphalie, un retard du développement et des poussées fébriles répétitives.6
Les vaccins contre les oreillons sont bien tolérés, mais ils peuvent parfois causer des méningites aseptiques modérées. Les taux varient selon le virus vaccinal.7 Généralement, les résultats sont bénins et les symptômes se résorbent en quelques jours.
1c. Rubéole
En général, la rubéole aiguë est bénigne chez les enfants en santé et n’entraîne que peu de risque d’encéphalite aiguë. Cependant, les enfants très immunodéprimés peuvent développer un type chronique et progressif d’encéphalite. Toutefois, les risques liés aux embryopathies rubéoliques survenant à la suite d’une infection in utero sont beaucoup plus inquiétants.8 La plupart du temps, cela entraîne de graves dommages neurologiques, notamment une microcéphalie, des malformations corticales, la cécité, la surdité, l’hydrocéphalie et des poussées fébriles persistantes. L’OMS recommande l’administration combinée des vaccins contre la rubéole et la rougeole pour les jeunes enfants, si possible, afin de prévenir l’embryopathie rubéolique. La vaccination des adolescentes contre la rubéole et des femmes qui sont susceptibles d’avoir la maladie et qui désirent tomber enceintes constitue une autre stratégie de contrôle. La vaccination universelle des jeunes enfants et la vaccination sélective des femmes qui sont susceptibles d’avoir la maladie ont rapidement entraîné l’élimination des cas d’embryopathie rubéolique aux États-Unis9 et en Amérique.10 Les vaccins d’aujourd’hui contre la rubéole sont très sécuritaires pour les enfants en bas âge et les jeunes enfants.
1d. Varicelle
Environ 1 % des enfants qui attrapent la varicelle développent des complications qui nécessitent des soins médicaux, surtout de complications du SNC.11,12 Ces complications peuvent comprendre les poussées fébriles, les méningites aseptiques, les cérébellites, les encéphalites et les myélites transverses. La cérébellite, une encéphalite focale qui présente des étourdissements et une ataxie, est une complication distincte du SNC, mais elle se guérit généralement bien.13 Le syndrome de Reye, un trouble parfois mortel qui survient presque toujours à la suite d’une maladie virale comme la varicelle ou le rhume, est encore plus risqué avec une exposition à l'acide 2-(acétyloxy) benzoïque (ASA). L’hémiparésie ou l’hémiplégie peut survenir abruptement des semaines ou des mois après une éruption cutanée survenue à la suite d’une attaque provoquée par une artérite cérébrale.14 La varicelle entraîne une infection persistante des ganglions paradorsaux, ce qui fait que plus tard, environ 25 % des individus souffriront encore une fois du virus latent qui causera le zona, des éruptions cutanées vésiculaires et dermatologiques. Ce dernier entraîne des complications telles que la névralgie, laquelle peut être insoutenable et persistante pendant des mois, l’inflammation méningée (méningite aseptique) et, moins souvent, la myélite transverse.
La vaccination contre la varicelle prévient les complications neurologiques et, plus tard, le zona. Le virus vaccinal atténué peut également persister dans les ganglions, mais le taux de zona après vaccination est inférieur à celui d’une infection sauvage et la maladie est beaucoup moins sévère, accompagnée d’une légère névralgie.
2. Virus neurotropiques
Cette catégorie comprend la poliomyélite, la rage, l’encéphalite japonaise et l’encéphalite à tiques. Ce sont tous des virus neurotropiques et un vaccin permet de les prévenir.
2a. Poliomyélites
Les poliovirus se reproduisent et se propagent à partir du tube digestif, ce qui fait en sorte qu’ils sont très contagieux. La plupart des personnes infectées sont asymptomatiques ou légèrement malades avec de la fièvre, mais environ 1 % d’entre elles souffriront d’une infection multifocale des motoneurones spinaux avec une débilité ou une paralysie abrupte. L’atteinte du tronc cérébral (forme bulbaire de la poliomyélite) compromet la respiration et nécessite une aération assistée. Avec une perte limitée des motoneurones, il est possible de récupérer. Avec une plus grande perte, la paralysie ou la débilité est permanente et des contractures articulaires de même que la déformation des membres peuvent survenir en l’absence d’une bonne physiothérapie. La maladie est parfois épidémique mais elle est généralement endémique, provoquant des cas d’infections sporadiques.
Dans la majorité des pays, les programmes de vaccination à grande échelle ont éliminé le poliovirus sauvage. Les programmes de vaccination de masse visant à éliminer la maladie ont donné de très bons résultats : en 2011, l’activité de la maladie demeurait uniquement présente dans quatre zones endémiques (Nigéria, Inde, Pakistan et Afghanistan), où des efforts continuent d’être déployés afin de lutter contre la polio.15
3. Infections bactériennes invasives
Quand ils sont exposés pour la première fois à certaines bactéries capsulées, les jeunes enfants sont plus à risque de souffrir d’invasions des vaisseaux sanguins et que le pathogène se propage dans les méninges. Sans reconnaissance immédiate et traitement antibiotique, la méningite peut entraîner des lésions cérébrales permanentes. Le développement des vaccins et les programmes subséquents de contrôle des maladies visent les principaux pathogènes.
3a. Hæmophilus influenzæ de type b
Autrefois cause principale d’infection bactérienne invasive chez les enfants, l’hæmophilus influenzæ de type b (Hib) touchait 1 enfant américain sur 200 avant l’âge de cinq ans.16 Environ la moitié des cas de Hib entraînaient une méningite purulente dont les complications comprenaient la surdité (unilatérale ou bilatérale, chez 20 % des survivants) et des séquelles neurologiques (15 %), incluant un retard du développement, une hydrocéphalie, des troubles épileptiques, la cécité et la déficience motrice.17 Les blessures étaient principalement causées par des dommages aux vaisseaux cérébraux confinés dans le processus inflammatoire. L’invasion directe des tissus cérébraux survient rarement en l’absence d’antécédents de dommages hypoxiques focaux (cérébrite), mais pourrait alors engendrer la formation d’un abcès cortical. La méningite à Hib représentait la cause principale de surdité acquise chez les enfants et la principale cause de retard du développement.
Les taux d’atteinte étaient beaucoup moins élevés là où les vaccins conjugués contre le Hib ont été bien implantés, réduisant ainsi le nombre de cas d’au moins 99 %.18 En 2009, 82 % des pays de l’OMS ont administré des vaccins contre le Hib, protégeant ainsi environ 45 % des jeunes enfants à l’échelle mondiale.19 Les vaccins contre le Hib sont très sécuritaires.
3b. Infections pneumococciques invasives
Deuxième plus grande cause d’infection invasive chez les enfants après le Hib, la bactérie appelée Streptococcus pneumoniæ infecte moins souvent les méninges; environ 15 % des cas entraînent une méningite purulente.20 Les résultats des cas de méningites sont similaires pour les deux types d’infection : la surdité survient dans 30 % des cas pneumococciques21 et des dommages corticaux dans 15 % des cas.
Au Canada, le risque cumulatif d’attraper une maladie invasive pneumococcique (MIP) pour les enfants âgés de moins de cinq ans22 était estimé à 1 enfant sur 330 et le risque de souffrir de la méningite était dix fois plus petit. Les taux d’incidence estimés de MIP dans le monde en développement sont beaucoup plus élevés,23 même en tenant compte du risque de sous-estimer le nombre de diagnostics, et la méningite y représente une plus grande portion des cas signalés.
L’accès aux divers vaccins conjugués pneumococciques multivalents ont permis de réduire considérablement la fréquence des infections pneumococciques invasives, incluant la méningite.23 Ces vaccins n’ont pas été liés à des événements neurologiques néfastes, à l’exception de poussées fébriles occasionnelles.
3c. Infections méningococciques
Les infections méningococciques invasives font peur en raison de leur apparition et de leur sévérité abrupte, mais heureusement, elles ne sont pas courantes dans les pays développés, avec des taux d’incidence de moins de 1 personne sur 100 000 par année. Néanmoins, les enfants âgés de moins de deux ans et les adolescents sont les plus touchés. Environ 50 % des cas sont liés à la méningite,24 avec les mêmes complications potentielles que pour le Hib et la méningite pneumococcique, incluant la surdité chez environ 10 % des survivants.25,26
Les programmes de vaccination avec le sérogroupe C ou les vaccins conjugués tétravalents (ACYW135) ont prouvé leur efficacité en réduisant les taux d’infections méningées et invasives.27 Toutefois, le méningocoque du sérogroupe B ne peut être prévenu à l’aide d’un vaccin et représente une grande portion des cas de méningites restants.
3d. Méningite tuberculeuse
La méningite tuberculeuse survient généralement chez les jeunes enfants, à la suite d’une complication de la tuberculose pulmonaire primitive. L’infection qui ne peut être confinée aux poumons entraîne l’ensemencement des méninges, ce qui déclenche une inflammation, particulièrement autour du tronc cérébral. Des vaisseaux cérébraux endommagés donnent lieu à un tronc cérébral ischémique et à une blessure corticale. La poliochimiothérapie moderne n’est pas souvent efficace, surtout chez les enfants dans le coma. Les survivants souffrent fréquemment de séquelles. Il est préférable de commencer la prévention avec le vaccin bacille Calmette-Guérin (BCG). Les vaccins BCG actuels peuvent prévenir environ 50 % des infections pulmonaires, mais réduisent d’environ 64 % la progression vers la méningite.28,29
4. Autres infections qui causent parfois des lésions cérébrales
Cette catégorie inclut les infections évitables chez les enfants qui peuvent indirectement entraîner des lésions neurologiques, comme la coqueluche, la grippe et le tétanos.
4a. Coqueluche
La coqueluche entraîne rarement des convulsions ou des encéphalopathies : ces cas représentent environ 2,5 % et 0,5 % des cas d’hospitalisation, respectivement.30 L’encéphalopathie serait causée par des lésions hypoxiques lors de longues périodes de toux ou d’apnée. Des hémorragies pétéchiales peuvent également survenir dans les tissus cérébraux lors de longues quintes de toux sévères, contribuant ainsi à l’apparition de poussées fébri;es et d’encéphalopathies. Environ la moitié des survivants doivent vivre avec des lésions cérébrales permanentes
Les vaccins à cellules entières ou les vaccins anticoquelucheux acellulaires ont considérablement réduit les lésions neurologiques causées par la coqueluche. Les vaccins peuvent prévenir environ 80 % des infections sur une période de cinq à dix ans et réduire le risque d’hospitalisation et de décès parmi les cas qui surviennent malgré l’administration d’un vaccin.
Conclusion
La plupart des infections ciblées par les vaccins pour les enfants peuvent entraîner des complications neurologiques et une défaillance subséquente. Ensemble, le fardeau de prendre soin des enfants malades est très lourd à porter pour les parents et la société. Heureusement, les vaccins pour les enfants préviennent les infections et leurs complications neurologiques. Lorsqu’ils sont bien utilisés, les vaccins contribuent considérablement à la préservation de la santé cérébrale des enfants.
TABLEAU 1
Vaccins recommandés pour tous les enfants selon l’OMS (février 2012)
Antigène | Commentaires |
Tuberculose (BCG) | Pour les enfants en bas âge dans les pays ou les ménages très à risque, à l’exception des enfants souffrant du VIH |
Hépatite B | Dès la naissance, si possible |
Polio | Pour les enfants en bas âge, trois doses du vaccin antipoliomyélite oral pour les pays où la polio est endémique. Dans les pays sans polio, le vaccin Salk inactivé est utilisé |
DTC | Pendant l’enfance, trois doses du vaccin à cellules entières ou du vaccin anticoquelucheux acellulaire et une dose de rappel chez les enfants âgés de un à six ans |
Hib | Pendant l’enfance, trois doses du vaccin combiné lorsqu’il est accessible, sinon d’un vaccin DTC concurrent |
Pneumococcique conjugué | Pendant la petite enfance, deux ou trois doses et une dose de rappel dans la deuxième année |
Rotavirus | Pendant la petite enfance, deux ou trois doses, selon le produit |
Rougeole | Première dose à l’âge de 9 ou 12 mois et deuxième dose à l’âge de 15 ou 18 mois |
Rubéole | Au moins une dose donnée idéalement avec le vaccin combiné contre la rougeole, à savoir, le vaccin contre la rougeole et la rubéole (RR) ou le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) |
PVH | Trois doses pour les jeunes adolescentes (âgées de 9 à 13 ans) |
Consultez le site http://www.who.int/immunization/documents/positionpapers/ pour obtenir le calendrier et les détails les plus récents en ce qui concerne l'utilisation de ces vaccins et de ceux recommandés pour certaines régions, certaines populations à haut risque et les programmes de vaccination présentant certaines caractéristiques.
TABLEAU 2
Lésions neurologiques liées à des infections qui peuvent être évitées grâce à la vaccination des enfants
1 Rougeole – inclut la panencéphalite sclérosante subaiguë chez les enfants en santé auparavant
2 Rubéole – inclut l’encéphalite chronique chez les enfants immunodéprimés
3 Varicelle – inclut la cérébellite aiguë et les attaques vasculaires
4 Polio – neuropathie comme syndrome postpolio
5 Lésion cérébrale avec méningite médiée principalement par le biais d’une lésion cérébrovasculaire, également l’hydrocéphale subséquente
6 Encéphalopathie coquelucheuse liée à l’hypoxie
7 Lésion cérébrale tétanique liée à l’hypoxie
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Pour citer cet article :
Scheifele DW. Vaccination des enfants et santé cérébrale. Dans: Tremblay RE, Boivin M, Peters RDeV, eds. Scheifele DW, éd. thème. Encyclopédie sur le développement des jeunes enfants [en ligne]. https://www.enfant-encyclopedie.com/vaccination/selon-experts/vaccination-des-enfants-et-sante-cerebrale. Publié : Avril 2013. Consulté le 8 octobre 2024.
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