Le développement du sommeil et les problèmes de sommeil chez les prématurés


University of North Carolina at Chapel Hill, États‑Unis
, 2e éd. rév.

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Introduction

Le comportement est le seul moyen dont disposent les bébés pour communiquer leurs besoins à leurs parents et aux personnes qui s’occupent d’eux. Les cliniciens se fondent sur les changements de comportement des nouveau‑nés pour pressentir d’éventuelles complications médicales qui nécessiteraient une analyse plus poussée,1 et les chercheurs étudient les comportements particuliers de certains bébés pour déterminer la douleur2 et les réactions aux interventions qui modifient les soins néonataux.3 Le sommeil et l'état d’éveil influent sur la réaction immédiate du bébé à la stimulation. Par ailleurs, comme ils reflètent le fonctionnement du système nerveux central, il a été prouvé qu’ils ont également une incidence sur le développement.4-8

Sujet

Aux États-Unis, plus de 12 % des naissances sont prématurées (elles se produisent à moins de 37 semaines de grossesse). Le sommeil des prématurés diffère de celui des bébés nés à terme et il arrive que cette différence persiste après l’hospitalisation néonatale.

Problèmes

Les comportements des prématurés pendant les périodes d’éveil et de sommeil influent sur leur développement de multiples façons. D’abord, le sommeil et l’état d'éveil ont une incidence sur la capacité du bébé de réagir à la stimulation. De plus, les nouveau-nés aux prises avec des problèmes neurologiques présentent des cycles de sommeil anormaux. Le sommeil et l’état d'éveil peuvent également avoir des effets directs sur le développement du cerveau et l’apprentissage des effets directs qui continueront de se manifester une fois le bébé à la maison. Finalement, les différences dans les cycles de veille‑sommeil des prématurés par rapport à ceux des bébés nés à terme pourraient être associés à des problèmes de sommeil après la sortie de l’hôpital.

Questions clés pour la recherche

Des recherches sont nécessaires pour décrire le développement de la structure du sommeil et de l’état d'éveil chez les prématurés, pour examiner les facteurs liés à l’hôpital ou à la maison qui influencent ce développement ainsi que la relation qui existe entre l’organisation du sommeil et d’autres éléments du développement psychosocial chez les prématurés et pour déterminer la mesure dans laquelle le sommeil des enfants nés prématurément continue de différer de celui des enfants nés à terme après la petite enfance et à quel point ces différences sont associées aux problèmes de sommeil.

Contexte de la recherche et résultats d’études récentes

Plusieurs études ont montré que le sommeil et l’état d'éveil influent sur la réaction des prématurés à la stimulation. On a constaté que lorsqu’ils dorment, les bébés nés prématurément présentent des réactions comportementales moins prononcées que les enfants nés à terme à des traitements douloureux, tels que des piqûres au talon.9 À l’hôpital, l’état sommeil-veille des prématurés change fréquemment en fonction des interventions du personnel infirmier ou du bruit.10 Les prématurés sont rarement capables de maintenir un sommeil calme durant ces interventions; habituellement ils se réveillent.11 De plus, la position des bébés lorsqu’ils dorment influe sur les cycles de sommeil : des études ont révélé que les prématurés couchés sur le dos sont plus souvent en état d'éveil, dorment d’un sommeil moins calme, mais souffrent moins d’apnée centrale du sommeil.12,13

En outre, chez les prématurés, on a constaté que l’interaction sociale influe sur les cycles de veille‑sommeil et est influencée par ceux‑ci. Lorsque leur mère interagit avec eux, les bébés prématurés ouvrent leurs yeux moins souvent, et se réveillent probablement moins souvent aussi, que les nouveau‑nés en meilleure santé.14 Les mères des prématurés ont signalé avoir pris conscience des comportements de veille‑sommeil de leur bébé et s’être fondées sur ces comportements pour décider du moment où interagir.15 Il a été noté que les prématurés en meilleure santé ouvrent leurs yeux plus souvent en présence de leurs parents qu’avec le personnel infirmier16, alors que ceux qui ne sont pas en bonne santé passent plus de temps en état de sommeil actif lorsqu’ils sont avec leurs parents.17 Des études ont révélé que le contact peau‑à‑peau entre le parent et le nourrisson (méthode kangourou) augmente les périodes de sommeil calme, comparativement aux moments où le nouveau-né est seul dans l’incubateur.18,19 Les soins favorisant le développement ont été associés à une augmentation du sommeil actif et du sommeil calme et à une diminution de la latence du sommeil alors que la stimulation tactile entraîne de plus grandes périodes de sommeil.21 On a observé que, vers quatre à six semaines (âge corrigé), les prématurés allaités pleurent davantage que ceux à qui on donne de la préparation commerciale au biberon.22

Le sommeil et l’état d'éveil reflètent le fonctionnement sous-jacent du cerveau.23,24 L’alternance entre le sommeil et l’état d'éveil trouve son origine dans le tronc cérébral, mais la durée de chacun de ces états résulte de l’interaction entre les groupes de neurones qui se situent entre le tronc cérébral et le cortex cérébral.25 Le sommeil et l’état d'éveil ont aussi des effets directs sur le développement du cerveau et l’apprentissage. Ayant constaté que la proportion qu’occupe le sommeil paradoxal (SP) dans une nuit est plus faible chez l’adulte que chez le bébé, on a supposé qu’il était nécessaire au développement du cerveau.26 Cette hypothèse a reçu un certain appui d’études menées auprès d’enfants et d’animaux nés à terme.27,28 De plus, les mouvements observés au cours du sommeil actif – tics, sursauts et mouvements rapides des yeux – peuvent être nécessaires au développement des systèmes neuromusculaires et sensoriels.4 Chez les prématurés, la quantité de sommeil actif est inférieure à celle des bébés nés à terme et augmente avec l’âge.29,30

Compte tenu de la relation étroite qui existe entre le cerveau et le sommeil,4-6 il n’est pas surprenant de constater que l’organisation du sommeil se modifie considérablement au cours de la période de prématurité. Durant cette période, la quantité de sommeil actif diminue tandis que celle du sommeil calme et des états d'éveils augmente.29-33 De plus, la structure des stades du sommeil se développe, particulièrement la régularité de la respiration pendant le sommeil calme, et le pourcentage de sommeil actif accompagné de mouvements rapides des yeux augmente, tout comme la durée des états de veille.4,29-32 Les garçons ont moins de sommeil actif et plus de moments de somnolence et d’états de veille que les filles.33

Des changements similaires continuent de se produire au cours des premières semaines suivant la date à laquelle la naissance aurait dû avoir lieu si elle avait été à terme, bien que le taux de développement ralentisse quelque peu.30,34,35 Au même âge ajusté, les prématurés dorment moins, ont des périodes de sommeil calme plus longues, sont plus agités en dormant, connaissent des phases de sommeil paradoxal plus fréquentes, sont plus souvent en état de veille calme et en état de veille agitée et manifestent moins de périodes de somnolence.34 Les cycles de veille‑sommeil commencent à changer selon qu’il fait jour ou nuit35 au même âge chez les bébés prématurés que chez ceux nés à terme, ou même à un plus jeune âge.

Cependant, les prématurés tendent davantage à être atteints de troubles neurologiques. Ceux qui sont aux prises avec des problèmes neurologiques, tels qu’une hémorragie intraventriculaire, présentent des cycles (une vigilance moindre, des périodes de sommeil actif accrues et une gamme restreinte d’états de veille‑sommeil) qui diffèrent de ceux des bébés en bonne santé.36,37 Des tracés électroencéphalographiques (EEG) nettement anormaux chez les nouveau‑nés souffrant de problèmes neurologiques graves sont liés à des séquelles neurologiques importantes, telles que l’épilepsie.38 En outre, les bébés exposés au tabac, à l’alcool ou aux drogues pendant la grossesse ont des cycles de veille‑sommeil irréguliers, ce qui découle probablement des troubles neurologiques causés par les drogues.39-43

Par conséquent, on a établi un lien entre les cycles de veille‑sommeil des prématurés et leur développement.5 Les données sur les états de veille‑sommeil obtenues au cours de la période de prématurité (la quantité de pleurs et de mouvements rapides des yeux, la qualité de l’organisation du sommeil, la durée du cycle du sommeil et la quantité de sommeil pendant la nuit) permettent de prévoir le développement cognitif et moteur, selon leur situation sur l’échelle de Bayley durant la première année.5,8,44 Les changements observés sur le plan du développement dans certains comportements qui se manifestent pendant le sommeil au cours de la première année auront des conséquences sur le développement au cours de la deuxième année.45 De plus, à l’âge de trois ans, les enfants nés prématurément chez qui les périodes de sommeil actif avaient diminué plus rapidement (développement plus rapide) pendant la période de prématurité possédaient en moyenne un quotient intellectuel plus élevé et de meilleures habiletés langagières et motrices que ceux qui présentaient un développement du sommeil actif plus lent.6 Par ailleurs, la stabilité des cycles de veille‑sommeil au cours du premier mois annonçait un retard du développement, notamment des déficits cognitifs, et des crises d’épilepsie.46,47 Les données sur l’activité EEG durant le sommeil chez les prématurés, même en l’absence de troubles neurologiques particuliers, ont été associées au risque de mortalité et à des répercussions neurologiques anormales ou problématiques.48

De nombreux parents et cliniciens croient que les enfants nés prématurément risquent de souffrir de problèmes de sommeil, mais la documentation n’appuie pas cette opinion, sauf en ce qui a trait aux perturbations de la respiration pendant le sommeil. Les problèmes de sommeil qui se manifestent dans les six premiers mois sont en réalité moins fréquents chez les bébés nés prématurément que chez ceux nés à terme.49 On a constaté qu’à l’âge de 20 mois, les prématurés dorment d’un sommeil moins reposant que les autres enfants.50 Les cycles du sommeil et l’incidence des problèmes de sommeil, qui ont été évalués au moyen d’entrevues avec les parents réalisées à partir de la naissance jusqu’à ce que l’enfant ait atteint l’âge de dix ans, ne différaient pas entre l’enfant prématuré et celui né à terme.51 Entre huit et onze ans, les enfants nés prématurément de mère monoparentale ou atteinte de prééclampsie modérée risquaient davantage de souffrir de perturbations de la respiration pendant le sommeil que les autres enfants prématurés.52 Les jeunes adultes nés prématurément ne différaient pas des autres adultes en ce qui concernait la qualité ou la quantité du sommeil, mais ils étaient plus enclins à présenter des perturbations de la respiration pendant le sommeil.53,54

Conclusions

Ces constatations montrent que les cycles de veille‑sommeil sont associés au développement psychosocial des prématurés à la fois directement, en ayant des effets sur la réactivité et le développement du cerveau, et indirectement, en influençant les types de stimulation sociale reçus. Les différences dans les cycles de veille‑sommeil entre les prématurés et les bébés nés à terme peuvent expliquer les problèmes de sommeil après la sortie de l’hôpital, mais jusqu’à maintenant, les recherches n’ont pas trouvé de risque accru de problèmes de sommeil, à l’exception des perturbations de la respiration. Les conclusions les plus étonnantes suggèrent que les données sur les cycles de sommeil et d’état d'éveil pourraient être utilisées pour examiner le fonctionnement du cerveau par rapport au développement ultérieur. À ce jour, les relations entre ces deux éléments ne sont toutefois pas assez connues pour être utiles à la pratique clinique. Les résultats d’études longitudinales sur les comportements pendant le sommeil seraient sans doute plus précis, puisqu’ils permettraient d’éviter les problèmes d’interprétation des données découlant d’anormalités temporaires dans les cycles de veille‑sommeil causées par les réactions immédiates au milieu ou aux complications médicales. De plus, ces conclusions permettraient de vérifier la mesure dans laquelle le cerveau peut se développer normalement en dépit des troubles.27 Les prochains travaux de recherche devraient étudier le développement de la structure des cycles de veille‑sommeil en tenant compte de facteurs du milieu social et s’intéresser au sommeil des enfants nés prématurément après leur première année de vie.

Implications : perspectives en matière de politiques et de services

Comme les interventions se produisent lorsque les bébés sont éveillés, les prestataires de services accordent peu d’attention aux cycles de sommeil des prématurés, à moins que les parents ne s’en plaignent. Les résultats de la recherche indiquent toutefois que le sommeil et l’état de veille peuvent influer considérablement sur le développement psychosocial de l’enfant. Les prestataires de services doivent prêter attention à l'incidence des cycles de veille‑sommeil sur les interactions entre le parent et le prématuré et intervenir au besoin pour favoriser des rapports mutuellement satisfaisants. Il importe également que les cycles de veille‑sommeil atypiques soient examinés de près, car ils peuvent être signe de problèmes médicaux ou neurologiques sous‑jacents. Même si la crainte des parents que la naissance prématurée entraîne des problèmes de sommeil peut être apaisée, les enfants nés prématurément qui présentent des troubles du sommeil devraient être traités de la même manière que ceux nés à terme aux prises avec les mêmes problèmes.

Par ailleurs, les recherches où l’on observe les états de veille‑sommeil pour prévoir les effets à long terme de ceux‑ci sur le comportement ne sont pas encore assez approfondies pour être utiles à la pratique. Elles peuvent néanmoins être combinées à d’autres critères diagnostiques pour aider les prestataires à mieux reconnaître les bébés prématurés qui bénéficieraient d’interventions précoces et ceux qui se développeront normalement même sans interventions.

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Pour citer cet article :

Holditch-Davis D. Le développement du sommeil et les problèmes de sommeil chez les prématurés. Dans: Tremblay RE, Boivin M, Peters RDeV, eds. Petit D, éd. thème. Encyclopédie sur le développement des jeunes enfants [en ligne]. https://www.enfant-encyclopedie.com/sommeil/selon-experts/le-developpement-du-sommeil-et-les-problemes-de-sommeil-chez-les-prematures. Actualisé : Juillet 2010. Consulté le 28 mars 2024.

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