Les différences intergénérationnelles dans l’acculturation


University of Illinois at Chicago, États-Unis

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Introduction

L’un des principaux problèmes auxquels font face les enfants immigrants et leur famille réside dans l’écart d’acculturation qui se creuse avec le temps entre les générations. Le processus d’acculturation s’enclenche dès l’arrivée des immigrants dans un nouveau pays et se traduit par des changements dans le langage, le comportement, les attitudes et les valeurs. Les enfants s’imprègnent de la nouvelle culture assez rapidement, en particulier s’ils vont à l’école, mais il se peut en revanche que les parents ne se sentent jamais suffisamment à l’aise avec la nouvelle langue et la nouvelle culture pour réussir à s’intégrer socialement dans leur nouveau pays. De plus, les enfants immigrants peuvent avoir peu d’occasions d’en apprendre sur leur culture d’origine et de participer à des activités liées à celle-ci. En conséquence, les parents et les enfants immigrants vivent de plus en plus dans des mondes culturels différents.1,2 Des liens ont été établis entre de tels « écarts d’acculturation3,4,5 » et les conflits familiaux et l’adaptation.1,2,6,7,8

Sujet

Les écarts d’acculturation sont problématiques parce qu’ils rendent la communication et la compréhension mutuelle difficiles au sein des familles. Pour les immigrants adultes, la langue maternelle demeure leur première langue, et ce, de nombreuses années après la réinstallation. Cependant, la plupart des enfants apprennent très rapidement la nouvelle langue; ils la connaissent suffisamment pour tenir une conversation en un an ou deux et prennent de cinq à sept ans pour en obtenir une maîtrise théorique.9 Si les enfants immigrants ne reçoivent pas un enseignement scolaire formel de leur langue d’origine, il devient de plus en plus difficile pour eux de discuter de concepts abstraits et de questions complexes avec leurs parents à mesure qu’ils gagnent en maturité.

Les différences culturelles sur le plan des comportements et des relations familiales auxquels s’attendent les parents et les enfants peuvent mener ces deux groupes à mal se comprendre. Il est possible que des parents immigrants adhèrent à des croyances culturelles selon lesquelles les enfants doivent placer les besoins de la famille avant les leurs et les adolescents doivent retarder le moment de fréquenter quelqu’un ou même éviter d’avoir des amis du sexe opposé. Il se peut également que les parents immigrants adoptent des pratiques parentales strictes et contrôlantes qui sont considérées comme douces et attentives aux besoins de l’enfant dans leur culture d’origine,10 mais que la culture d’accueil considère comme autoritaires. Parallèlement, des adolescents peuvent se livrer à des activités et à des comportements non supervisés qui peuvent représenter la norme dans la société d’accueil (comme fréquenter quelqu’un), mais qui sont inacceptables selon leur culture d’origine et leurs parents. Il est également possible qu’ils en veuillent à leurs parents d’avoir des pratiques parentales strictes quand ils voient les parents de leurs pairs adopter des pratiques plus permissives.

« L’hypothèse de l’écart d’acculturation » suggère que les divergences d’acculturation entre les parents et les enfants créent des conflits et de la discorde au sein des familles. Ces conflits familiaux causeraient ensuite des difficultés d’adaptation chez l’enfant sur les plans psychologique et scolaire ainsi que dans d’autres aspects de sa vie.

Problèmes

Un nombre croissant d’études évaluent les écarts d’acculturation dans les familles immigrantes, mais certaines soutiennent que ces écarts pourraient parfois être contraires à ceux attendus selon l’hypothèse de l’écart d’acculturation et qu’il se pourrait qu’on exagère leur effet négatif.11 Les chercheurs ont opérationnalisé l’écart d’acculturation de multiples façons. Des mesures de dissonance d’acculturation demandent aux adolescents de faire part de leurs perceptions des différences ou des conflits culturels entre eux et leurs parents.12 D’autres études évaluent les niveaux d’acculturation des adolescents et des parents pour ensuite calculer les écarts, le plus souvent en faisant une soustraction. Dans certaines études, on demande aux parents de faire part de leurs perceptions de l’acculturation de leurs enfants13 alors que dans d’autres, on demande aux adolescents de faire part de leurs perceptions de l’acculturation de leurs parents.14,11 De plus en plus, on demande aux parents et aux enfants de rendre compte de leur propre acculturation de façon indépendante et on calcule ensuite les écarts.2,8

Quand les chercheurs calculent les écarts, les résultats obtenus sont parfois contraires à ceux qui sont attendus. L’« hypothèse de l’écart d’acculturation » suggère que les parents sont plus acculturés à leur culture d’origine que leurs enfants et que les adolescents sont plus acculturés à la culture d’accueil que leurs parents. Cependant, certaines études démontrent l’existence de familles dans lesquelles les adolescents sont plus attachés à leur culture d’origine que les parents11 ou dans lesquelles les parents sont plus acculturés à certains aspects de la culture d’accueil que leurs adolescents.1 Il se peut donc que les écarts d’acculturation ne se produisent pas comme le suggère l’hypothèse ou que les méthodes de mesure des écarts existantes ne permettent pas de cerner le phénomène avec précision.

Contexte de la recherche

La plus grande partie de la recherche sur les écarts d’acculturation repose sur des questionnaires administrés aux familles immigrantes. Cette recherche se concentre principalement sur les adolescents, car ces derniers sont dans une étape de leur développement où nombre d’entre eux tentent d’acquérir leur indépendance par rapport à leurs parents. Pour les jeunes immigrants, l’acquisition de l’indépendance est également associée à la création d’une nouvelle identité culturelle.

Les études examinent les adolescents de première, de deuxième et de toute génération ultérieure d’immigrants. Certaines études limitent leur échantillon aux enfants immigrants de première génération et à leurs parents;1 certaines se concentrent sur les enfants de parents immigrants nés dans la culture d’accueil;15 d’autres encore intègrent des échantillons mixtes et ne spécifient pas de statut générationnel ou ne mènent pas d’analyses séparées selon le statut générationnel.16,8

Questions clés pour la recherche

  • Les écarts d’acculturation permettent-ils de prédire les difficultés d’adaptation des adolescents?
  • Les écarts d’acculturation permettent-ils de prédire les conflits familiaux ou d’autres problèmes d’adaptation de la famille?
  • L’effet des écarts d’acculturation sur les comportements, cognitions et émotions des adolescents est-il médiatisé par les problèmes d’adaptation de la famille, les écarts d’acculturation menant à des conflits familiaux qui contribuent à leur tour aux problèmes d’adaptation des adolescents?

Résultats de recherche récents

  • Les écarts d’acculturation permettent-ils de prédire les difficultés d’adaptation des adolescents?

Les recherches démontrent que les écarts d’acculturation et la dissonance culturelle entre les parents et les adolescents sont liés aux problèmes d’adaptation de l’adolescent, parmi lesquels on note la dépression, les comportements problématiques et le mauvais rendement scolaire. On a établi un lien entre les symptômes de dépression et la dissonance d’acculturation entre les parents et les enfants chez les adolescents américains d’origine chinoise.12 Deux études ont observé que les écarts dans la maîtrise et l’utilisation de la langue chinoise étaient liés aux symptômes de dépression chez les adolescents canadiens7 et américains d’origine chinoise.16 Les écarts d’acculturation relevés dans des études portant sur les Américains d’origine musulmane étudiant au collégial,17 les adolescents américains d’origine chinoise et les parents d’origine chinoise18 ont permis de prédire les cas de dépression survenus au cours de l’année précédente et au cours de la vie de ces personnes.

En ce qui concerne les comportements problématiques, la dissonance d’acculturation permet de prédire les comportements violents auto-rapportés par les jeunes d’origine chinoise et sud-asiatique aux États-Unis.19 Les jeunes qui ont fait part de dissonance d’acculturation étaient plus susceptibles de fréquenter des pairs délinquants que les autres jeunes et ces fréquentations sont à leur tour associées aux comportements violents. Une autre étude indique que la consommation d’alcool et de tabac est liée aux écarts d’acculturation chez les adolescents américains d’origine mexicaine.20 Les divergences entre le niveau d’acculturation réel des adolescents d’origine latine et le niveau d’acculturation qu’ils croyaient que leurs parents voulaient qu’ils aient ont été étudiées.21 Quand cette disparité s’accroissait de la 9e à la 10e année, l’abus de substance augmentait également.

Les écarts d’acculturation décelés dans plusieurs études ont également permis de prédire le mauvais rendement scolaire. Les écarts dans la maîtrise de la langue chinoise permettent de prédire un rendement scolaire inférieur chez les Américains d’origine chinoise16 et les écarts d’utilisation de la langue et des médias chinois permettent de prédire une baisse de la motivation à réussir sur le plan académique chez les adolescents canadiens d’origine chinoise.7

Contrairement à ce qui était attendu, les adolescents d’origine indienne en Grande-Bretagne qui étaient moins occidentalisés que leur mère et plus orientés vers leur culture d’origine que leur père étaient plus sujets à montrer des symptômes de troubles d‘intériorisation.22 De façon similaire, les adolescents américains d’origine mexicaine qui étaient plus orientés vers leur culture d’origine que leurs parents avaient plus de problèmes de comportement.11 Ces études attestent l’importance des écarts culturels entre les parents et les enfants pour l’adaptation de l’adolescent, mais la nature de ces écarts est contraire à ce qui est prédit et soulève des questions au sujet de la théorie de l’écart d’acculturation.

  • Les écarts d’acculturation permettent-ils de prédire les problèmes d’adaptation de la famille?

De nombreuses études auprès de différentes populations ont établi un lien entre les conflits familiaux et les écarts d’acculturation. Les écarts dans l’utilisation de la langue chinoise7 et dans l’acculturation comportementale et psychologique23 chez des adolescents canadiens d’origine chinoise ont permis de prédire les conflits familiaux. Dans des familles américaines d’origine mexicaine, l’écart entre le niveau d’assimilation du père et de l’enfant était lié aux conflits entre les parents et les enfants.24 Le nombre de conflits était également plus élevé dans les familles américaines d’origine indienne dont les parents et les adolescents n’étaient pas acculturés de façon similaire.15 Les écarts dans la maîtrise de la langue d’origine ont permis de prédire les conflits dans les familles américaines provenant de l’ex-URSS1 et dans les familles américaines d’origine vietnamienne.6 De plus, un lien a été établi entre les écarts dans l’identité vietnamienne et américaine et les conflits dans les familles vietnamiennes et de l’ex-URSS, respectivement. Finalement, les mères immigrantes américaines d’origine chinoise qui percevaient des écarts plus importants avec leur enfant pré-adolescent étaient plus susceptibles de faire part d’un moindre succès dans leur rôle parental que les autres mères.13

Deux études n’ont cependant pas réussi à montrer clairement l’effet des écarts sur plusieurs mesures du niveau d’adaptation familial. Dans une étude sur des adolescents américains d’origine mexicaine, les écarts dans la culture d’origine et l’acculturation américaine ne permettaient pas de prédire les problèmes d’adaptation de la famille.8 Dans les familles où les parents étaient très orientés vers leur culture d’origine, une forte adhésion des adolescents à la culture américaine était liée à une diminution de la cohésion familiale, de l’adaptation familiale et de l’adhésion aux croyances culturelles latines sur le familisme.8 Un examen de l’effet des écarts d’acculturation entre parents et adolescents sur les conflits familiaux ou les problèmes d’adaptation de l’adolescent n’a mené à aucun résultat significatif.25

  • L’effet des écarts d’acculturation sur les comportements, cognitions et émotions des adolescents est-il médiatisé par les problèmes d’adaptation de la famille, les écarts d’acculturation menant à des conflits familiaux qui contribuent à leur tour aux problèmes d’adaptation des adolescents?

Les conflits familiaux semblent médiatiser la relation entre les écarts d’acculturation et les problèmes d’adaptation des adolescents. Les divergences dans l’acculturation ont été liées à une augmentation des conflits familiaux. Cette augmentation a été associée à des liens affectifs moins solides dans la famille, qui ont à leur tour été liés à des comportements problématiques chez les Américains d’origine cambodgienne et vietnamienne.26 Pour les collégiens américains d’origine asiatique, les conflits familiaux étaient aussi un médiateur : les adolescents de familles vivant une plus grande dissonance d’acculturation entraient plus souvent en conflit, ce qui contribuait à une moins bonne adaptation psychologique.27 Chez les adolescents américains d’origine mexicaine, les conflits familiaux et le familisme médiatisaient les liens entre les conflits d’acculturation entre parents et enfants et la violence chez les adolescents.28

Les pratiques parentales médiatisent également le lien entre les écarts d’acculturation et les problèmes d’adaptation de l’adolescent. Chez les adolescents américains d’origine chinoise, les divergences d’acculturation au pays d’origine et d’acculturation américaine entre les parents et les adolescents ont permis de prédire une diminution des pratiques parentales de soutien (techniques de raisonnement inductif, supervision parentale), ce qui médiatisait le lien entre les écarts et les symptômes de dépression chez les adolescents.29 Chez les adolescents latino-américains, les écarts d’acculturation ont été liés à une augmentation du stress familial et à une diminution de l’efficacité des pratiques parentales, qui ont toutes deux médiatisé le lien entre les écarts et la probabilité que les adolescents consomment de l’alcool et du tabac.30

Lacunes de la recherche

Il est nécessaire d’explorer d’autres facteurs pouvant avoir une influence sur la dynamique des relations entre les écarts d’acculturation, les conflits familiaux et les comportements et émotions observés chez les adolescents. Il se peut que les conflits et les problèmes observés chez les adolescents de familles immigrantes ne dépendent pas des écarts d’acculturation en soi, mais plutôt d’autres facteurs contextuels. Il est plausible que les familles fonctionnelles qui ont une bonne communication et dont les membres sont proches soient capables de gérer les écarts d’acculturation sans que ceux-ci viennent troubler le fonctionnement de la famille. À lui seul, le fonctionnement de la famille est un meilleur prédicteur de la délinquance chez les adolescents que les écarts d’acculturation.18 L’écart a permis de prédire les conflits entre le père et l’enfant uniquement dans les familles où la qualité de la relation entre le père et l’enfant était mauvaise.24 Les écarts d’acculturation pourraient donc agir à titre de facteur de stress, mais de bonnes relations entre parents et enfants pourraient amortir leurs effets. Il est nécessaire de clarifier ces questions complexes avec des études longitudinales et qualitatives visant à comprendre la dynamique des écarts d’acculturation dans les familles immigrantes.

Conclusions

Selon l’hypothèse de l’écart d’acculturation, les écarts d’acculturation entre les enfants immigrants et leurs parents se creusent parce que ces deux groupes s’acculturent à des rythmes différents. Plus particulièrement, on s’attend à ce que les parents soient plus acculturés à leur culture d’origine que leurs enfants et que les enfants soient plus acculturés à la culture d’accueil que leurs parents. On croit que ces écarts d’acculturation (ou dissonance d’acculturation) donnent lieu à des problèmes de compréhension et à des conflits dans la famille, qui auraient à leur tour des effets négatifs sur les enfants immigrants. La dissonance ou les écarts entre les parents et les enfants permettent de prédire les problèmes d’adaptation, les conflits familiaux et les difficultés parentales à l’adolescence. De plus, les conflits familiaux médiatisent le lien entre la dissonance (ou écarts) et les problèmes d’adaptation à l’adolescence. Les études disponibles soutiennent donc fortement l’hypothèse de l’écart d’acculturation. Quelques études n’ont cependant pas montré d’effet négatif de l’écart sur le niveau d’adaptation de la famille25 ou ont montré que les écarts entre les parents et les enfants sont contraires à ceux que prédit la théorie.11,22 D’autres facteurs familiaux pourraient modérer l’effet négatif des écarts d’acculturation sur le fonctionnement de la famille et de l’enfant.18,24 Ceci suggère qu’il serait nécessaire d’explorer davantage la nature et l’effet des écarts d’acculturation dans le contexte d’autres facteurs extra-familiaux et intra-familiaux.

Implications pour les parents, les services et les politiques

Les implications de la recherche dans ce domaine sont que la diminution des écarts d’acculturation entre les parents et les enfants pourrait aussi réduire le nombre de conflits familiaux et améliorer l’adaptation des enfants et des adolescents dans les familles immigrantes. En particulier, plusieurs études ont souligné le rôle important que jouent les écarts dans la maîtrise ou l’utilisation de la langue d’origine dans les conflits familiaux1,6 et les problèmes d’adaptation des adolescents.7,16 Moins les enfants étaient susceptibles de maîtriser ou d’utiliser la langue d’origine en comparaison avec leurs parents, plus les problèmes chez les adolescents et dans leur famille étaient importants. Ce constat suggère qu’il est important d’aider les enfants immigrants à conserver leur langue d’origine et donc que les parents et les écoles devraient soutenir les enfants dans l’apprentissage de cette langue. Les services destinés à réduire les écarts d’acculturation peuvent se présenter sous de nombreuses formes. Par exemple, les écoles peuvent tendre la main aux parents immigrants pour les amener à acquérir une scolarité dans leur culture d’accueil, ce qui permettrait de réduire les écarts de connaissances et de compréhension entre les générations.31 Les interventions thérapeutiques familiales conçues spécifiquement pour réduire l’écart culturel entre les parents et les enfants se sont avérées efficaces pour diminuer les problèmes d’abus de substance ou de comportement chez les jeunes.32 Finalement, les politiques qui demandent aux enfants d’apprendre une nouvelle langue sans le soutien de la langue d’origine pourraient être contre-productives, car elles créent des écarts d’acculturation qui mènent aux conflits familiaux et à l’inadaptation chez les jeunes.

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Pour citer cet article :

Birman D, Poff M. Les différences intergénérationnelles dans l’acculturation. Dans: Tremblay RE, Boivin M, Peters RDeV, eds. Bornstein MH, éd. thème. Encyclopédie sur le développement des jeunes enfants [en ligne]. https://www.enfant-encyclopedie.com/immigration/selon-experts/les-differences-intergenerationnelles-dans-lacculturation. Publié : Juin 2011. Consulté le 9 novembre 2024.

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