Immigration et acculturation à l’adolescence


PXL University of Applied Sciences and Arts, Belgique
, Éd. rév.

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Introduction

Les adolescents ont besoin de se forger une identité positive et acceptée par la société pour une transition saine vers l’âge adulte. Cette tâche est particulièrement difficile pour les adolescents qui ont immigré et ceux dont les parents ont immigré, dans la mesure où ce qui est considéré comme une identité saine et acceptable dans leur culture d’origine n’est pas la même que dans la culture de leur lieu de résidence. Les adolescents d’origine immigrée ont, entre autres, besoins de se doter de compétences biculturelles/multiculturelles et d’un sens intégré de l’identité pour naviguer avec succès et fonctionner de façon efficace dans leur monde multiculturel.1 La recherche sur l’acculturation psychologique tente de découvrir les facteurs qui facilitent ou qui compliquent le développement biculturel/multiculturel et la saine adaptation des adolescents d’origine immigrée.

Sujet

Le terme « acculturation » fait référence aux changements psychologiques vécus suite au contact interculturel. Il existe de nombreux cadres théoriques pour étudier ces changements chez les individus et d’un groupe à l’autre. Selon la perspective la plus couramment étudiée d’un modèle bidimensionnel d’acculturation, les immigrants diffèrent dans la mesure où ils souhaitent rester en contact avec leur culture d’origine et où ils recherchent le contact avec la culture dans son ensemble.2 La position choisie à l’égard de ces questions se traduit par plusieurs voies, identifiées comme des stratégies d’acculturation :

  • L’intégration qui est présente lorsque des niveaux élevés de contact avec la culture d’origine et la culture dominante sont recherchés.
  • La marginalisation qui se produit lorsqu’il y a peu de contact avec l’une ou l’autre culture.  
  • La séparation qui se produit lorsqu’un individu est bien plus attaché à sa culture d’origine qu’à la culture au sens large.
  • L’assimilation qui se produit lorsqu’un individu est bien plus attaché à la culture au sens large qu’à sa culture d’origine.

Le contact peut avoir lieu à de nombreux niveaux différents ainsi qu’à des fréquences et intensités variables (les interactions quotidiennes, les relations sociales, l’adoption des coutumes et des traditions, les identifications culturelles, etc.). Quoi qu’il en soit, l’intégration est la stratégie d’adaptation la plus utilisée et la marginalisation la moins fréquente. On soutenait aussi que l’intégration est la stratégie qui permet le niveau d’adaptation le plus élevé, car elle pousse l’immigrant à acquérir des compétences biculturelles et à faire preuve de souplesse.2 Il est important de mentionner que les différentes stratégies d’acculturation sont liées à des variations individuelles au niveau de l’estime de soi (c.-à-d. l’adaptation psychologique) et au degré d’aisance en contexte interculturel, par exemple, à l’école et dans les environnements de travail (c.-à-d. l’adaptation socioculturelle).3

Problème

Les études consacrées à l’acculturation portent en majorité sur l’approche bidimensionnelle de compréhension des stratégies individuelles adoptées pour parcourir le chemin migratoire. Ces études fournissent encore des preuves convaincantes pour le rôle proéminent de la culture et des relations interculturelles sur le développement de l’identité et le bien-être des adolescents d’origine immigrée. Elles montrent également qu’une affiliation et une identité culturelles intégratives sont possibles, préférables et adaptatives dans un contexte interculturel.3,4 Néanmoins, les sociétés d’accueil d’aujourd’hui sont de plus en plus multiculturelles, et un nombre plus élevé d’entre elles sont « hyperdiversifiées ». Il n’est plus possible de définir ces sociétés hyperdiversifiées par des sociétés composées d’un ou plusieurs groupes d’immigrants « habituels », mais plutôt peuplées par un flux perpétuel de nouveaux arrivants d’origines multiples qui sont « transnationalement reliés, socioéconomiquement différenciés et juridiquement stratifiés ».5 De plus, la mondialisation permet aux adolescents issus de groupes d’immigrants tant établis que récents d’interagir avec de nombreuses cultures diverses qui s’ajoutent à leurs cultures parentales et locales et adoptent ainsi plus de deux identités culturelles.6 Les chercheurs spécialisés en acculturation sont conscients de ces développements, tout en étant néanmoins lents à identifier les voies multiples de l’acculturation qui sont générales et dépendantes du contexte. En outre, les stratégies d’acculturation sont considérées comme des choix personnels accompagnant les changements qui s’opèrent dans les attitudes et les comportements déjà existants. Cependant, l’acculturation est l’aspect fondamental du développement psychologique chez les adolescents qui migrent; par conséquent, l’acculturation et les tâches normatives associées au développement sont interdépendantes.7,8 En raison de la participation croissante des adolescents à la société de manière plus générale, leur quête d’identité ne s’opère pas uniquement au sein de leur famille et de leur communauté ethnique. Ils doivent en effet également combler un fossé interculturel, ce qui constitue souvent un défi. Les structures des perspectives, la distribution des pouvoirs et la qualité des relations au sein de chaque contexte culturel, tout comme la qualité des relations entre les groupes façonnent la perception de soi et l’identité des adolescents ainsi que leurs parcours acculturatifs et leurs choix de vie.

Contexte de la recherche

Les conclusions exposées dans cet article proviennent de divers contextes d’acculturation, mais surtout d’adolescents de la première et de la deuxième génération d’enfants d’immigrants vivant en Amérique du Nord ou en Europe occidentale.

Questions clés pour la recherche

  • Pourquoi l’intégration est-elle une stratégie d’acculturation avantageuse pour l’adaptation psychologique et socioculturelle?
  • L’intégration est-elle toujours atteignable et souhaitable?
  • L’acculturation biculturelle est-elle la seule solution pour les adolescents d’origine immigrée?
  • Quelles sont les conséquences des différentes stratégies d’acculturation à l’adolescence?

Résultats de recherche 

Dans des sociétés hautement segmentées d’un point de vue ethnique où les différences culturelles sont considérées comme des frontières claires dans le chemin de l’intégration, les adolescents font la distinction entre les sphères privée et publique et les rattachent à des cultures différentes.9,10 La culture est entretenue dans la sphère familiale, particulièrement lorsque la famille est intégrée dans une communauté immigrante très soudée qui déploie de gros efforts dans la transmission culturelle.10,11 Dans ces contextes d’acculturation, les rapports entretenus avec les autres cultures ont souvent lieu dans les sphères publique et sociale. Par exemple, les adolescents parlent leur langue maternelle et célèbrent les fêtes liées à leur culture parentale avec leur famille, mais parlent la langue du pays d’accueil et participent aux célébrations nationales à l’école. Ce changement de cadre les aide à apprendre et à adopter des valeurs normatives et les comportements de la culture dominante, ce qui facilite l'adaptation socioculturelle. Le maintien de la culture permet également aux adolescents de bénéficier du soutien social de la famille et de leur communauté ethnique lors des stress causés par l’acculturation, qui correspondent à une contrainte psychologique liée aux difficultés à combler le fossé entre les cultures, ce qui pour finir augmente leurs capacités d’adaptation psychologique.4,12,13

Les chercheurs s’entendent pour dire que l’intégration est plus probable et plus positivement adaptable lorsque cette stratégie est supportée par des politiques multiculturelles et des structures sociales dans la société en général.13 Si les obstacles structurels et les attitudes perçues comme discriminatoires sont nombreux dans la société, la séparation peut l’emporter sur l’intégration, en particulier si le réseau de la même communauté ethnique met l’accent sur les liens familiaux et la loyauté. Dans le cadre de leur quête d’identité, les adolescents d’origine immigrée pourraient être à la recherche d’une identité ethnique distincte ainsi que des pratiques ethniques, des traditions et des attaches qui y sont liées.4,10 Devant l’exclusion sociale et la discrimination imposées par les membres de la culture dominante et en raison des besoins accrus d’appartenance, les adolescents peuvent se tourner vers leur endogroupe et s’identifier uniquement à celui-ci. Il arrive également que l’intégration sous la forme d’une forte identification aux membres de la culture tant ethnique que nationale pousse au déni et à la discrimination perpétrée par les membres de la même communauté ethnique qui considèrent un adolescent identifié comme biculturel trop national (ou trop « blanc ») pour appartenir à leur groupe.14,15 C’est dans ces circonstances que certains adolescents immigrants se désintéressent de la culture dominante et ne s’y identifient plus (parfois au détriment de la réussite scolaire) par crainte d’être exclus par leurs pairs de la même communauté ethnique.16 Ainsi, bien qu’un sentiment d’estime de soi collective favorisant l’adaptation psychologique naisse de l’appartenance au groupe ethnique, une implication exclusive dans la culture d’origine peut compliquer l’adaptation socioculturelle et la formation d’une identité flexible.4,17  

La discrimination perçue est un facteur de risque puissant du développement positif et de l’identité à l’adolescence. Les adolescents immigrants, à l’instar de leurs pairs non immigrants, ont besoin d’une approbation et d’une acceptation sociales. Néanmoins, les adolescents immigrants, qui se distinguent de leurs pairs non immigrants, présentent des risques supérieurs, car ils peuvent subir de la discrimination en raison de leur culture d’origine, de leur appartenance ethnique, de leur religion et de leur langue. Les adolescents immigrants ont tendance à internaliser ce qu’ils voient dans le miroir social négatif que la culture principale entretient, se sentent aliénés et adoptent des comportements qui exposent leur santé et leur bien-être à des risques.17,18 Même si de nombreux adolescents n’ont jamais été personnellement la cible de discrimination, la discrimination perçue à l’encontre du groupe peut tout de même favoriser l’identification réactive au groupe et la séparation en tant que principale stratégie d’acculturation.19 En fait, certaines études démontrent que l’intégration peut même être néfaste à l’adaptation dans des milieux présentant un endogroupe associé à de mauvais stéréotypes (à savoir une menace pour l’identité sociale). Par exemple, l’intégration engendre des souffrances chez les adolescents d’origine immigrée sur le plan de leur bien-être et de leurs réussites scolaires dans des situations associées à une forte menace pour l’identité, tandis qu’elle constitue une stratégie bien plus bénéfique dans les situations présentant une faible menace, voire aucune. L’intégration est une arme à double tranchant en raison du double attachement ressenti envers les groupes stigmatisants et les groupes stigmatisés.20

Les résultats sur les conditions et les conséquences de l’assimilation sont partagés : certaines études rapportent une meilleure adaptation socioculturelle (ou une moins bonne adaptation psychologique) chez les adolescents assimilés, tandis que d’autres ne trouvent pas ces connections. Dans une société socialement, radicalement et ethniquement divisée, la solution pourrait être d’examiner à quel groupe les immigrants ont tendance à s’assimiler. Il est relativement plus facile d’être assimilé à la classe moyenne pour les enfants d’immigrants de la classe moyenne, mais il n’est pas rare que les enfants de travailleurs immigrants peu qualifiés vivant dans des quartiers défavorisés soient assimilés par les classes inférieures de la société dominante.21 Les chances de faire des études supérieures et de s’élever dans la société sont plus grandes pour le premier groupe que pour le deuxième. L’assimilation à la classe défavorisée perpétue le statut d’appauvrissement lié aux différences de classe.

Malgré la présence de tous ces facteurs de risque dans des contextes d’acculturation divers, la plupart des adolescents d’origine immigrée montrent de bonnes capacités d’adaptation psychologique, voire même meilleures, que leurs parents non immigrants. Par conséquent, certains chercheurs se penchent dorénavant non plus sur l’adaptation, mais sur la résilience, et se sont demandés pourquoi les adolescents immigrants s’en sortent bien malgré les aspects négatifs.14,22 Un résultat important est qu’une des sources principales de la résilience réside dans les liens familiaux étroits et le soutien affectif apporté par la famille.14,23 De plus, les adolescents immigrants semblent s’épanouir dans les établissements scolaires où les enseignants sont accueillants et chérissent leur identité culturelle au lieu de la renier ou de l’ignorer. Ces situations améliorent les sentiments d’appartenance.24,25

Même si le modèle bidimensionnel inclut la marginalisation comme l’une des quatre principales façons de s’acculturer, on dispose de peu de recherches sur les adolescents marginalisés. Des recherches interculturelles récentes sur les adolescents immigrants de treize pays ont confirmé l’existence des trois autres stratégies d’acculturation, mais pas celle de la marginalisation. Les chercheurs ont plutôt fait état d’une tendance « diffuse » chez des adolescents qui semblent vouloir intégrer la société en général, mais n’ont pas les aptitudes sociales nécessaires.4 Cette tendance, qui était largement observée chez les nouveaux immigrants, implique qu’ils sont incertains de leur identité et qu’ils continuent de chercher leur place dans le monde.

Au cours de la dernière décennie, la documentation scientifique dédiée à l’acculturation psychologique a connu une expansion remarquable concordant avec le complexité du phénomène dans un contexte de plus en plus diversifié et mondialisé. Ces études ont démontré que (a) l’acculturation biculturelle s’exprime sous de nombreuses formes, y compris des affiliations culturelles intrinsèquement contradictoires (association négative) et complémentaires (association positive ou inexistante);26 (b) les adolescents adoptent simultanément des stratégies d’acculturation et des identifications qui impliquent au moins deux cultures en raison des contextes caractérisés par l’hyperdiversité propices aux interactions avec de nombreuses (sous)cultures. Une acculturation triculturelle peut intégrer des orientations vers la culture d’origine, par exemple des cultures afro-américaines et euro-américaines chez les adolescents immigrants noirs. De manière similaire, une intégration tridimensionnelle qui combine un niveau élevé d’identité religieuse (musulmane), nationale et ethnique est une voie d’acculturation courante chez les adolescents issus de familles immigrantes musulmanes en Europe.27

Lacunes de la recherche

  • La recherche sur l’acculturation à l’adolescence est généralement axée sur les problèmes. Les connaissances sur les aspects positifs de l’acculturation sont limitées, notamment celles sur les facteurs personnels et situationnels liés à la résilience et à la souplesse cognitive.
  • L’acculturation est un processus genré.10,17 Comme la plupart des recherches sur l’acculturation ne tiennent pas compte du genre, bien des variations des niveaux d’acculturation et d’adaptation des adolescents restent inexpliquées.
  • Les jeunes adolescents ont plus de facilité à s’adapter aux différents contextes sociaux et culturels dans lesquels ils évoluent que les adolescents plus âgés.10 Des études suivant les participants durant toute leur vie, rares dans le domaine de l’acculturation, permettraient d’identifier les facteurs qui favorisent ou entravent le développement de la souplesse identitaire ainsi que les conséquences à long terme des différentes stratégies d’acculturation.
  • L’acculturation n’exerce pas uniquement une influence sur les attitudes, l’identité et les comportements, mais aussi sur les personnalités, les émotions et la perception de soi.28,29 Un résultat intéressant est la capacité d’adaptation de l’ajustement culturel dans ces domaines, par exemple sur le plan du bien-être psychologique ou de l’acclimatation scolaire. De plus amples études sont nécessaires pour comprendre de quelle façon les relations entre les groupes façonnent l’acculturation dans ces processus chez les adolescents immigrants et non immigrants comparables, et ce que signifie l’ajustement culturel dans des milieux hyperdiversifiés. 
  • On détient trop peu de connaissances pour savoir si les conclusions relatives aux adolescents immigrants peuvent être appliquées aux adolescents d’autres groupes qui n’ont pas nécessairement choisi d’immigrer, comme les réfugiés et les demandeurs d’asile.

Conclusions

La recherche consacrée à l’acculturation psychologique cible les changements d’ordre psychologique et leurs ramifications dans des milieux interculturels. Les chercheurs spécialisés en acculturation ont fourni des preuves irréfutables de la diversité chez les adolescents immigrants (et les adolescents d’origine immigrée) à l’égard des stratégies qu’ils ont adoptées pour déambuler dans leur monde multiculturel. Un modèle d’acculturation biculturelle, évalué de concert aux deux dimensions culture d’origine et culture de résidence a dominé pendant longtemps dans la recherche consacrée à l’acculturation. Il est courant de constater que l’intégration est une voie avantageuse par rapport à d’autres stratégies d’acculturation plus monoculturelles. L’intégration permet aux adolescents de tirer le meilleur parti de leurs cultures d’origine et d’accueil et de s’adapter de façon optimale dans ces contextes.

Toutefois, l’intégration peut représenter un défi pour les adolescents de groupes immigrants dont la culture est défaillante, qui sont désavantagés sur le plan socioéconomique et exclus de la société.

Les stratégies d’acculturation varient selon l’âge, le genre, les ressources familiales et structurelles, le temps passé dans le pays d’accueil, la qualité des relations interculturelles, etc. Ainsi, elles doivent être considérées comme des processus ayant différents résultats en ce qui a trait à l’adaptation, plutôt que comme des préférences ou des caractéristiques de personnalité.

Implications pour les parents, les services et les politiques

La recherche sur l’acculturation apporte de nombreuses idées utiles pour les parents, les services et les décideurs politiques. Le plus remarquable est que les adolescents d’origine immigrée ne sont pas uniquement capables de combler les différences culturelles, mais ils aspirent également à s’intégrer au niveau de leurs relations, de leur identité et de leurs comportements. De plus, ils ont la capacité de s’épanouir dans des contextes multiculturels s’ils ont le sentiment d’en faire partie. Toutefois, de nombreux groupes d’immigrants sont sous-évalués et les adolescents de ces groupes sont à risque de développer un sens intégratif positif d’identité et de soi.

L’adoption de stratégies d’acculturation autres que l’intégration témoigne de contraintes sociétales et situationnelles qui empêchent l’adolescent d’intégrer des mondes culturels multiples. Par conséquent, il est important que les parents, les décideurs politiques, les autorités scolaires et les fournisseurs de services comprennent les aspects complexes, dynamiques et interactifs de l’acculturation en plus des processus normatifs de développement. Cela les aiderait à promouvoir des moyens efficaces d’optimiser le bon développement et les relations culturelles positives chez les adolescents issus de divers contextes culturels dans le climat de plus en plus complexe d’aujourd’hui et à l’ère de la mondialisation.

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Pour citer cet article :

Güngör D. Immigration et acculturation à l’adolescence. Dans: Tremblay RE, Boivin M, Peters RDeV, eds. Bornstein MH, éd. thème. Encyclopédie sur le développement des jeunes enfants [en ligne]. https://www.enfant-encyclopedie.com/immigration/selon-experts/immigration-et-acculturation-ladolescence. Actualisé : Février 2023. Consulté le 25 avril 2024.

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