Capacité à s’alimenter, appétit et comportements alimentaires des nourrissons et des jeunes enfants, et effets sur leur croissance ainsi que sur leur développement psychosocial


McGill University, Canada
, Éd. rév.

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Introduction

À l’instar des autres habiletés sensorimotrices, l’alimentation est une habileté développementale qui s’affine pendant les deux premières années de la vie. C’est un processus sensorimoteur très complexe qui inclut des étapes développementales fondées sur la maturation neurologique et l’apprentissage expérientiel.1 Cependant, contrairement aux autres habiletés sensorimotrices, l’alimentation dépend largement de l’incitation ou de la motivation interne à commencer à ingérer et est essentielle à la survie du nouveau-né. Ainsi, l’alimentation du nourrisson ou du jeune enfant comporte une charge émotionnelle élevée pour la mère, dont la responsabilité principale, selon la famille, la société et la culture qui l’entourent, est d’assurer la croissance précoce et le bien-être de son enfant. En conséquence, dès le tout début, la relation alimentaire mère-nourrisson est influencée par des forces psychologiques et interactionnelles à multiples niveaux.2

Sujet

Quand les habiletés alimentaires de l’enfant sont intactes et quand l’appétit est solide, les périodes d’allaitement, puis les repas sont une source de socialisation agréable qui se traduit par une ingestion adéquate des nutriments et par une bonne croissance. Réclamer de la nourriture à intervalles réguliers, téter, manger et boire à un bon rythme, essayer de nouvelles saveurs et textures, et exprimer de la satisfaction à la fin des repas sont des comportements alimentaires considérés comme positifs par la famille et par la société. Ces comportements pro-alimentaires suscitent des encouragements et des interactions positives lors des repas, renforçant ainsi le sentiment de maîtrise de soi chez le jeune enfant. Ils favorisent aussi l’acceptation continue de nourriture et les comportements d’indépendance alimentaire.

Cependant, quand les habiletés alimentaires de l’enfant sont déficientes (par exemple, difficultés de motricité orale et faible sensibilité au goût et à la texture) ou quand l’appétit est faible (faim inadéquate), des comportements alimentaires problématiques se manifestent. Il peut s’agir d’une absence de signalement de la faim, de haut-le-cœur, ou encore l’enfant tète ou mange très lentement, se cambre et n’amène pas les aliments à sa bouche.3-7 De plus, le conditionnement associatif aux signes gastro-intestinaux douloureux est particulièrement puissant chez les jeunes nourrissons et il se manifeste souvent sous la forme de comportements alimentaires problématiques.8-9 Les caractéristiques du tempérament et les capacités de régulation du nourrisson peuvent aussi moduler les comportements alimentaires.10,11 Les tentatives de la mère d’augmenter l’ingestion de nutriments chez son bébé en le nourrissant plus souvent ou plus longtemps ont tendance à produire des expériences alimentaires stressantes pour l’enfant et la mère.12 Bien qu’au début ces efforts parviennent à favoriser le maintien d’un gain de poids suffisant, ils tendent à devenir inefficaces et les interactions inadaptées au moment des repas ainsi que la mauvaise gestion comportementale prévalent.2,13-15 Les caractéristiques maternelles et familiales et les attentes sociétales au sujet de la taille du jeune enfant et du type de nourriture ingérée influencent aussi une relation alimentaire déjà stressante.16-17

Problèmes

Les troubles de l’alimentation sont une des perturbations développementales les plus courantes chez les nourrissons et les jeunes enfants qui n’ont pas d’autres problèmes de santé. Elles se traduisent souvent par une faible croissance. Bien que de 25 % à 50 % des jeunes enfants souffrent de troubles alimentaires perturbants avant l’âge de 2 ans,18,19 la plupart de ces problèmes se règlent avant la fin de la petite enfance. Toutefois, environ de 3 % à 10 % des enfants souffrent de troubles alimentaires plus graves qui peuvent nuire à la croissance et entraîner des maladies chroniques et des problèmes de développement et de comportement.20 De plus, un fort pourcentage d’enfants ayant des besoins spéciaux, d’enfants ayant des troubles du développement et d’enfants prématurés souffrent de troubles alimentaires graves et chroniques où les familles ont besoin de soutien afin de régler cette situation.21-23 Sur le plan clinique, la mère (et son pédiatre), souvent, ne connait pas les raisons sous-jacentes des comportements alimentaires problématiques. En conséquence, les réactions maternelles face à un enfant qui s’alimente mal peuvent être sujettes à des critiques familiales manifestes ou cachées, ce qui conduit souvent la mère à douter de sa capacité à bien prendre soin de son enfant.4 En ce qui a trait aux politiques, les professionnels et les jeunes parents ignorent souvent à quel point l’alimentation est une habileté développementale très complexe influencée par la faim et conditionnée par les réactions parentales. De plus, les professionnels n’ont pas reçu la formation nécessaire pour reconnaître que lorsque les habiletés alimentaires ou la motivation ou les deux sont compromises, des comportements alimentaires problématiques, des interactions stressantes au moment des repas et des conflits familiaux peuvent survenir.

Contexte de la recherche

Des études cliniques transversales antérieures ont examiné les relations entre les troubles de l’alimentation et l’attachement,les caractéristiques maternelles,les dynamiques familiales24 et les pratiques alimentaires.24-30 Ces études étaient de type prospectif, c’est-à-dire qu’elles ont été effectuées auprès d’enfants déjà diagnostiqués avec une faible croissance. Plusieurs études observationnelles se sont concentrées sur les interactions alimentaires et les comportements alimentaires problématiques.31,32 De nombreux psychologues ont étudié le développement de l’alimentation et les modèles de l’acceptation alimentaire.33-36 Plus récemment, quelques chercheurs ont commencé à se concentrer sur une pathophysiologie possible (variabilité du rythme cardiaque, équilibre hormonal) de la faible croissance et des comportements alimentaires problématiques.37,39 D’autres études ont été réalisées sur les interventions principalement comportementales chez les enfants malades et les enfants nés très prématurément aux prises avec des comportements alimentaires problématiques.40-43

Questions clés pour la recherche

La recherche considérable dans le domaine des troubles de l’alimentation et de la faible croissance traite de trois questions :

  1. Comment les caractéristiques maternelles (familiales) ― habiletés cognitives, troubles de la personnalité, état psychologique et historique d’attachement précoce ― peuvent-elles influencer les comportements alimentaires et la croissance?
  2. Comment les caractéristiques de l’enfant (habiletés alimentaires, appétit, caractère et autres caractéristiques physiques) influencent-elles les comportements alimentaires, les interactions au moment des repas et la croissance?
  3. À quel point les interventions comportementales et d’autres types d’interventions sont-elles efficaces pour les enfants malades aux prises avec des comportements alimentaires problématiques?

Résultats récents de la recherche

Seules les questions 2 et 3 seront résumées ici. En portant une attention particulière aux caractéristiques de l’enfant, les études ont montré que les troubles de l’alimentation étaient souvent cooccurrents avec les problèmes de sommeil et les perturbations comportementales (irritabilité, faible autoapaisement et intolérance au changement), ce qui suggère que tous ces symptômes constituent un « trouble de la régulation » constitutionnel sous-jacent chez les nourrissons et chez les jeunes enfants.44,45 Dans une récente enquête d’envergure de l’ensemble de la population sur le développement et la croissance des enfants, on a découvert qu’une portion significative (36 %) de 47 enfants âgés d’un an atteints d’un retard staturo-pondéral avaient des difficultés orales motrices, suggérant que, dès la naissance, certains enfants étaient biologiquement plus vulnérables aux troubles de l’alimentation.46 Une autre étude a montré que les jeunes nourrissons qui souffraient de reflux gastro-oesophagien étaient significativement plus susceptibles d’avoir des retards sur le plan des habiletés alimentaires et des aptitudes comportementales à ingérer des aliments solides que les sujets témoins.47 Dans une étude prospective d’un groupe de nourrissons en santé nés à terme (n=330), ceux dont la succion n’était pas efficace à l’âge d’une semaine et à deux mois, mesurée en traçant sur un polygraphe, étaient significativement plus susceptibles que les autres d’avoir une mère qui redoublait d’efforts pour les nourrir.14

Un certain nombre d’études ont montré que les enfants de moins de 3 ou de 4 ans mangent principalement en réaction à l’appétit ou à des signaux de faim, alors que les enfants plus âgés sont influencés par une variété de facteurs environnementaux (nourriture supplémentaire disponible) et sociaux.48,49 De plus, les enfants atteints d’un retard staturo-pondéral refusaient plus souvent les aliments offerts et se nourrissaient beaucoup moins souvent que les sujets témoins.50 En ce qui a trait à la troisième question, la documentation reflète qu’actuellement, nous sommes meilleurs pour déterminer les facteurs qui contribuent aux troubles alimentaires, peu importe leur gravité, que pour les traiter.28,51,52 Bien que souhaitable, traiter les troubles alimentaires au premier ou au deuxième échelon des soins, n’est pas toujours faisable pour les parents.53 Traiter les troubles alimentaires liés aux maladies graves, aux limitations développementales et au gavage nécessite la collaboration d’équipes multidisciplinaires pour générer des résultats positifs.54-59 En dernier lieu, des études ont montré que les médicaments stimulant l’appétit entraînent une prise de poids moyenne, ce qui fait en sorte que les interventions sont plus efficaces.60-62

Conclusions

Pour comprendre les comportements alimentaires, on doit savoir que l’alimentation est une habileté développementale qui se développe avec le temps, qui repose sur les signaux de faim (appétit) et sur l’apprentissage par expériences. Lorsque les habiletés alimentaires sont bien établies vers l’âge de deux ans, les signaux de faim se transforment. De principalement interne, le contrôle devient externe (famille, école, société) vers 4 ou 5 ans. Ainsi, bien que les comportements alimentaires initialement problématiques aient tendance à être des réactions aux signaux internes, ces comportements peuvent devenir conditionnés par association aux signaux externes (cajoleries parentales) et sociétaux. Les maladies, la prématurité et les troubles développementaux nuisent également au développement de comportements alimentaires normaux.

Afin d’aider à déterminer le trouble alimentaire, certaines échelles d’alimentation ont été mises sur pied,63-65 mais elles sont rarement utilisées pour évaluer ou traiter ces troubles. Néanmoins, l’intervention comportementale précoce peut jouer un rôle notable dans la normalisation des comportements alimentaires et dans les interactions au moment des repas, ce qui contribue à promouvoir l’indépendance et les autres capacités d’autoassistance de l’enfant. Récemment, un outil de dépistage simple et rapide a été créé afin de détecter les comportements alimentaires problématiques dans les bureaux de soins primaires, permettant ainsi de suggérer dès que possible aux patients la clinique alimentaire appropriée à consulter.66

Implications pour les politiques et les services

Les principales constatations de ce résumé mis à jour continuent de révéler que le tempérament physiologique du nourrisson, les maladies, les limitations développementales et les réactions des parents jouent un rôle important dans la relation dynamique à l’intérieur de laquelle les comportements alimentaires problématiques se développent. Cette conclusion a plusieurs implications pour les politiques et les services dans le domaine des comportements alimentaires compromis et du retard staturo-pondéral, notamment :

  1. Au premier échelon des soins, les associations de pédiatres et d’autres professionnels des soins primaires devraient préconiser l’utilisation d’échelles d’alimentation faciles à gérer en matière de détection précoce et, par conséquent, le traitement des troubles alimentaires.
  2. La création de cliniques multidisciplinaires de nutrition dont le mandat serait de s’occuper des troubles alimentaires devrait être obligatoire dans les grands hôpitaux. Ces programmes alimentaires devraient être facilement accessibles aux parents et devraient mettre en place des interventions comportementales et des stratégies préventives dès le début des comportements alimentaires difficiles.
  3. La formation des experts du domaine des troubles de l’alimentation, qui devrait inclure des éléments portant sur les composantes comportementales, développementales et interactionnelles des comportements alimentaires dans les cégeps et les universités, devrait être obligatoire.
  4. Il est nécessaire de poursuivre de plus amples recherches en ce qui a trait aux résultats des traitements chez les enfants ayant des problèmes alimentaires.

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Pour citer cet article :

Ramsay M. Capacité à s’alimenter, appétit et comportements alimentaires des nourrissons et des jeunes enfants, et effets sur leur croissance ainsi que sur leur développement psychosocial. Dans: Tremblay RE, Boivin M, Peters RDeV, eds. Faith MS, éd. thème. Encyclopédie sur le développement des jeunes enfants [en ligne]. https://www.enfant-encyclopedie.com/alimentation-enfant/selon-experts/capacite-salimenter-appetit-et-comportements-alimentaires-des. Actualisé : Septembre 2013. Consulté le 28 mars 2024.

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